Bien que la médiatisation observée en 2007 de Second Life soit nettement retombée, Boulanger croit plus que jamais aux vertus commerciales des univers virtuels en 3D. Le distributeur spécialisé en loisirs, multimédia et électroménager a
inauguré simultanément jeudi 25 septembre 2008, un magasin physique sur la zone commerciale d’Englos, près de Lille, et son équivalent virtuel dans Second Life.De grands groupes français comme Orange ou Les Galeries Lafayette, y ont déjà ouvert des boutiques dans lesquelles les internautes peuvent se déplacer sous les traits d’un avatar personnalisé, mais ‘ l’île
Boulanger ‘ de Second Life se distingue par sa taille et ses ambitions.Développée par IBM, elle abrite un magasin de la marque mais aussi des amphithéâtres à ciel ouvert (pour des animations clients ou des réunions internes), un espace dédié aux jeux vidéo, un atelier de cuisine ou encore un Service Center
où l’on peut consulter des guides d’achat et de maintenance.‘ Le magasin virtuel et les espaces de vie permettent d’immerger l’internaute dans un univers communautaire où il découvre les produits d’une manière différente, ce qui permet de créer une nouvelle
relation avec l’enseigne ‘, explique Laurent Ferrari, responsable du développement de l’île Boulanger au sein d’IBM General Business France. ‘ Nous ciblons une population d’internautes
plutôt jeunes sachant que la tranche d’âge des 25?”30 ans est la plus présente sur Second Life ‘, ajoute Marc Sroka, directeur du magasin Boulanger Englos et de son équivalent virtuel.
Pas encore de services inédits
Pour visiter le magasin virtuel, il faut créer un
compte Second Life, puis se rendre à
l’adresse donnée sur le site de Boulanger. ‘ Téléporté ‘, l’avatar de l’internaute atterrit sur le parking en face du magasin. A l’intérieur,
il peut arpenter des rayons virtuels consacrés à une famille de produits (écrans de télévision, ordinateurs, frigidaires, etc.) ou à une marque donnée (Apple, Dyson, etc.).Des fiches d’informations sont consultables dans l’environnement de Second Life, mais l’internaute qui désire acheter doit accepter de basculer dans son navigateur sur le site Boulanger.fr. ‘ Pour
l’instant, le système de paiement en Linden (la monnaie virtuelle de Second Life) n’est pas encore suffisamment mature ‘, justifie Laurent Ferrari.Les équipes d’IBM ont cherché à tirer parti de la 3D pour se différencier du site Web. Le visiteur peut, par exemple, modifier les coloris des meubles de cuisine exposés dans le magasin, s’asseoir dans un canapé pour
visualiser les bandes annonces des films et des jeux vidéo en vente ou encore déterminer la taille de l’écran TV dont il a besoin en fonction de la distance à laquelle il s’assied de l’écran.
Bientôt des conseillers virtuels
L’expérience est ludique et originale mais se révèle peu utile pour les visiteurs qui sont avant tout à la recherche d’un produit sachant que tous les contenus et les services proposés ici sont déjà accessibles sur le site
Web de Boulanger. La consultation des guides ou de vidéos s’avère même plus confortable et plus pratique dans un navigateur Internet classique que sur un écran virtuel dans l’environnement 3D.Le site a toutefois prévu de monter progressivement en puissance avec l’arrivée de conseillers virtuels animés par des employés Boulanger. ‘ Des personnels de notre service relation clients et de notre
hot line ont commencé de se connecter pour se familiariser avec la plate-forme et nous allons mettre en place un planning de présence bien précis d’ici à la fin du mois d’octobre si tout va bien. Les avatars pourront chatter
avec les clients pour donner des conseils sur les produits, expliquer les gestes nécessaires pour effectuer des opérations de maintenance de premier niveau ou encore donner des informations complémentaires sur les recettes de cuisine qui sont
diffusées sur le site. Le meilleur reste à venir ! ‘, assure Marc Sroka. Rendez-vous est pris.
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