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Boss maison chez GE France

Après 25 ans chez General Electric, Francis Bailly va piloter l’activité de l’Américain dans l’Hexagone.

Sale temps pour General Electric. Tandis que les remous de l’affaire Enron-Andersen n’en finissent plus de plomber l’horizon économique et financier des grands groupes américains, la Bourse, elle, commence sérieusement à s’interroger sur la capacité de ce conglomérat à tenir le choc. C’est dire à quel point l’époque du légendaire Jack Welsh, ce cow-boy visionnaire qui a propulsé GE ?” sans ménagement excessif, il est vrai ?” dans la modernité, paraît antédiluvienne.

Courtois, ouvert et disponible

Dernier signe en date, la société vient de céder sa filiale e-business à un fonds d’investissement californien ! Un comble, pour ce groupe qui se voulait le chantre d’internet appliqué au monde des affaires. C’est donc dans un contexte passablement déprimé que Francis Bailly, jusque-là directeur général des activités internationales de la division Imagerie médicale, accède à la présidence de GE en France. À 56 ans, ce diplômé en sciences économiques n’est pas un inconnu. Chez General Electric, s’entend. Et pour cause : il est entré dès 1976 au sein de la division Plastiques, avant d’intégrer les activités de GE Medical et d’en gravir un à un les échelons. Cet homme discret ?” il ne souhaite pas s’exprimer publiquement avant septembre prochain, date à laquelle il aura, selon ses proches, “une vue plus claire de la situation”?” coordonnera, c’est bien le moins, l’ensemble des divisions de General Electric dans l’Hexagone. Mais ce n’est pas tout. En dehors de l’animation de ses équipes (plus de 8 500 personnes), il devra gérer au plus près les relations tissées avec la Snecma. Les deux industriels détiennent en effet une filiale commune, CFM International, spécialisée dans les moteurs pour l’aviation civile.Est-ce trop pour un seul homme ? Décrit par ses collaborateurs comme “courtois, ouvert et toujours disponible”, il s’est forgé depuis longtemps une réputation de manager “passionné, curieux de tout, s’intéressant aux gens et à ce qu’ils font.” De la curiosité et de la passion, il lui en faudra beaucoup. Mais n’est-ce pas là, précisément, linfaillible recette héritée de Jack Welsh ?

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Pierre-Antoine Merlin