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Boo.com: chronique d’une mort annoncée

Le site de vêtements branchés serait à vendre. Selon le Wall Street Journal, le suédois aurait été lâché par certains actionnaires.

Chez Boo, on se refuse à commenter la rumeur. “No comment “, répond laconiquement Alison Crombie, en charge des relations avec la presse. Selon le Wall Street Journal, Bernard Arnault, les banques d’affaires JP Morgan et Goldman and Sachs qui comptent parmi ses actionnaires seraient convaincus que le site n’aurait pas les moyens de lever des fonds supplémentaires.Boo.com, qui a levé 70 millions de livres en 1999, aurait dépensé plus de la moitié de cette somme dans des campagne de publicité ?” à la télévision, au cinéma et dans la presse magazine, avec une cinquantaine de titres, dont Elle et Rolling Stone ?” et lors du lancement de seDs, dix-huit sites à travers le monde.Depuis son lancement, le site conjugue maladresse et malchanche. Après avoir pris du retard lors de son lancement, c’est la lenteur du chargement du site qui a été critiquée. Puis, son incapacité à nouer des partenariats avec des marques vedettes comme Adidas ou Nike. Enfin, les départs se sont succédés.

Des mesures prises un peu tard

A la fin du mois d’avril, 21 Invest, la holding financière de Benetton, a annoncé qu’elle réduisait sa participation dans Boo.com, en ne participant pas aux trois dernières augmentations de capital. Résultat, sa participation est passée de 5 % à 4 %. En mai 1999, Benetton avait investi 5 millions de dollars pour une participation de 5 % dans le capital. Benetton reproche à Boo.com de ne pas avoir suivi ses conseils : réduction des coûts administratifs et introduction au Nasdaq en novembre 1999.Néanmoins, Boo.com tente depuis quelques semaines de redresser la barre. Le site a mis en place un autre site qui permet aux internautes de suivre leur commande, lancé une campagne promotionnelle européenne et noué des partenariats avec des grands sites portails comme Spray ou Wanadoo. Il a aussi décidé d’éditer un catalogue papier (trente-trois produits sur quarante-quatre pages, disponible dans quinze pays) destiné à aider ses clients dans leurs achats. Sans effet. Aujourd’hui, le site serait à vendre. Il pourrait être repris par des fournisseurs d’équipements sportifs, ou un groupe de distribution cherchant à sétablir rapidement en Europe.

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Pierre Bouvier