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BlueGene/L gagne la course aux flops

IBM a créé un cluster Linux plus performant que le plus gros supercalculateur du monde. Il détrône une machine NEC.

Depuis le temps qu’il détenait le record mondial de puissance de calcul ?” avril 2002 ?”, il fallait bien s’attendre à ce qu’il soit détrôné… De qui s’agit-il ? D’Earth
Simulator, le supercalculateur signé NEC, installé à Yokohama, au Japon. Certes, il caracole encore en tête du Top 500 des supercalculateurs, mais cette situation ne devrait pas durer très longtemps.

Une machine qui consomme 28 fois moins d’énergie

Le trublion s’appelle IBM. Il vient de dévoiler le résultat des tests de performances en calcul flottant du dernier-né de sa gamme de supercalculateurs, Blue Gene/L, un cluster Linux équipé de processeurs
PowerPC. Des tests menés en interne à Rochester, dans le Minnesota, mais identiques à ceux (Linpack) utilisés pour établir le classement du Top 500.Résultat des courses : avec une puissance de 36,01 Tflops (plus de 36 milliards de calculs à la seconde), Blue Gene/L surpasse Earth Simulator et ses 35,86 Tflops. L’écart n’est pas énorme, mais le bébé
d’IBM est cent fois moins gros que le champion en titre, et consomme vingt-huit fois moins d’énergie. Il concentre, en revanche, 16 000 processeurs, quand Earth Simulator n’en renferme que 5 120.Blue Gene/L devrait s’emparer de la première place du Top 500 le 9 novembre prochain, durant la conférence SC2004 (Pittsburgh).Mais son règne sera de courte durée. Car IBM annonce d’ores et déjà, pour le début 2005, l’arrivée de son grand frère, dont la puissance de calcul avoisinera les 360 Tflops ! Il s’agit d’une
commande de l’agence nationale de sécurité nucléaire américaine (NNSA), dans le cadre de son programme ASC (Advanced Simulation and Computing).Lancé en 1995, ce programme est destiné à accroître les capacités de simulations nucléaires américaines. Son orientation est essentiellement militaire. Rappelons qu’Earth Simulator avait été commandé par le centre des sciences et
technologies marines du Japon. Sa mission : analyser et prévoir les changements climatiques à l’échelle mondiale. Voilà qui s’apparentait davantage à une noble cause et laissait encore un peu de place au rêve…

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Jean-Marie Portal