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Bluefin rend les SAN transparents aux logiciels d’administration

Fraîchement ratifiées par la Snia, les spécifications Bluefin standardisent la description de la topologie de chacune des briques matérielles d’un réseau de stockage.

Enfin du concret en matière d’administration centralisée des réseaux de stockage. Proposée en mai dernier par une quinzaine de fournisseurs du monde du stockage, l’initiative Bluefin a reçu l’aval de la Snia (Storage Networking Industry Association). Un groupe de travail dédié a été formé cet été et les premiers produits basés sur Bluefin font leur apparition.Bluefin comprend une série de spécifications permettant de décrire, visualiser, configurer et contrôler chaque n?”ud d’un SAN. L’idée est que chaque application “compatible Bluefin” puisse assurer les fonctions de base de l’administration sans être tributaire des échanges technologiques entre fournisseurs.Car, pour récolter un niveau d’information plus élevé que celui transporté par les trames SNMP (identification ou alerte par exemple), les éditeurs doivent disposer des API des constructeurs.IBM et Hitachi Data Systems, puis Sun et Hitachi Data Systems, EMC et Compaq (et maintenant HP), Compaq et IBM : des accords de coopération ont été ponctuellement conclus. Ainsi, la plate-forme des uns peut déjà, selon les cas, visualiser les LUN (volumes logiques), remonter les taux d’activités ou encore allouer des espaces dans les baies de disque des autres.

Faciliter la tâche des éditeurs

Sans de tels échanges, largement guidés par des intérêts commerciaux, ces fonctionnalités ne peuvent être apportées que par le logiciel “utilitaire” associé à la machine. L’administrateur doit alors utiliser autant d’applications que son entreprise compte de fournisseurs de systèmes de stockage différents.Bluefin assouplira largement ce modèle. L’emploi de spécifications communes pour décrire les matériels devrait faciliter la tâche des éditeurs : moins de développements, une intégration facilitée et une meilleure réactivité. Mais surtout, les plates-formes d’administration, qu’elles proviennent d’éditeurs traditionnels ou de constructeurs, devraient couvrir plus de matériels. Une aubaine, donc, pour les entreprises.Aujourd’hui, les constructeurs et éditeurs du stockage sont tous partie prenante de Bluefin. Quelques-uns l’ont déjà implémenté dans leurs produits. C’est en particulier le cas de Hitachi Data Systems et de Sun dont les suites d’administration intègrent des agents Bluefin. Veritas, Tivoli, IBM, HP, EMC rendront quant à eux compatibles leurs matériels et logiciels courant 2003. Pour autant, les échanges d’API perdureront. Notamment pour ce qui a trait à des fonctionnalités plus avancées, telles que le snapshot (copie instantanée) ou la réplication. D’autre part, le succès de cette norme dépendra du bon vouloir des constructeurs à jouer une totale transparence. Autrement dit, à implémenter les versions complètes validées par la Storage Networking Industry Association.

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Vincent Berdot