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BLR : l’ART donne le feu vert à LD Com

LD Com est autorisée à reprendre 50 % de Fortel, et se taille ainsi la part du lion dans un marché prudent.

L’ ART a finalement tranché, LD Com est autorisée à voler au secours du baron Seillières. Depuis le retrait, fin mars, de l’actionnaire UPC de sa filiale Fortel, celui-ci est en effet empêtré dans un bourbier télécoms. L’actionnariat de Fortel devient ainsi LD Com à 50 %, Marine-Wendel/Alpha à 49,9 % et Towercast, filiale de NRJ, à 0,1 %.LD Com se retrouve donc maître absolu de la boucle locale radio, puisqu’il détient onze licences régionales à travers BLR Services, et une licence nationale du fait de cette nouvelle participation au sein de Fortel.L’ART, qui n’était pas dans ses petits souliers depuis quelques semaines, a déclaré qu’elle serait très vigilante quant au respect des obligations prévues par le cahier des charges, “notamment les obligations de déploiement en termes de couverture de la population (…) ainsi que celles concernant les services d’accès à Internet à débit garanti entre 64 Kbits/s et 4Mbits/s “. Ce sur quoi LD Com s’engage.En revanche, le montant faramineux de 17 milliards de francs que promettait d’investir Fortel n’est plus du tout d’actualité. LD Com devrait en fait engager entre 1 et 2 milliards de francs sur les quatre ans à venir. Une enveloppe en baisse, qui laisse présager un déploiement très progressif des services d’accès aux PME.

Faute de candidats, l’appel à candidature n’est pas retenu

Voilà un mois, une lettre anonyme circulait pour dénoncer cette reprise. Mais depuis lors aucun opérateur ne s’est porté candidat à la reprise et aujourd’hui personne ne semble sur le point de contester la décision de l’ART.Aujourd’hui, c’est l’ART qui semble un peu fragilisée. En effet, l’idée même de concours si chère au président Hubert vient de voler en éclats et le lancement d’un nouvel appel à candidatures aurait été plus qu’hasardeux.” A défaut de grive, on mangera du merle “, pourrait être l’adage de l’ART qui ne semble pas elle-même très convaincue par sa propre décision. Mais l’idée de laisser une licence nationale orpheline n’était pas acceptable.La question finale pourrait être de savoir si quatre opérateurs, dont l’offre se recoupera sur les régions, ne seront pas de trop ? A Broadnet, BLR Services, Firstmark et Fortel de trouver la réponse.

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Jérôme Desvouges