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Blockbuster et Vivendi Universal réactivent la vidéo à la demande

Le loueur de vidéos diffusera une centaine de productions du catalogue Universal sur un réseau câblé américain. Des films à consommer à domicile et à volonté.

Assis confortablement dans son canapé, le consommateur américain va bientôt pouvoir commander, de chez lui, un film Universal. Et faire un arrêt sur image ou repartir en arrière pour visionner l’épisode manqué pendant qu’il préparait son pop-corn dans la cuisine… Tout cela parce que Blockbuster, le premier détaillant américain de vidéos, et les studios Universal ont signé, le 27 février, un accord. Ce dernier stipule que le premier distribuera le catalogue de films du second sur son nouveau réseau ” vidéo à la demande “.Pour autant, tous les Américains n’auront pas ce privilège dans l’immédiat. Seuls quelques heureux cobayes testent actuellement la formule. Blockbuster en est encore aux premiers essais. L’an dernier, il a passé un accord pour vingt ans avec Enron Broadband Services, filiale d’un distributeur texan de gaz et d’électricité. L’astucieuse direction du groupe industriel entend mettre à profit ses pipelines pour déployer un réseau de fibre optique, seul vecteur capable de fournir des services inter- actifs à haut débit dans des conditions acceptables. Pour compléter le maillage national de son infrastructure, Enron a noué des partenariats avec plusieurs opérateurs de télécoms ?” US SBC, Verizon, Qwest et Covad. Grâce à ce réseau de fibre optique, les abonnés devraient pouvoir visionner le film de leur choix sur un téléviseur ou un ordinateur. Depuis décembre, Blockbuster propose sa formule dans quatre villes des États-Unis : Portland, Seattle, Salt Lake City et New York. Près de huit cents pionniers, déjà abonnés, s’engagent à payer près de cinq dollars (5,35 euros) par film (100 titres sont disponibles).

Un projet convaincant

Pour mener à bien ce projet à long terme, Blockbuster a dû convaincre les studios d’Hollywood, qui réfléchissent eux-mêmes à des projets de distribution de films via leurs propres sites internet. Selon Jack Valenti, représentant de l’industrie du cinéma: “Dans quatre mois (…), plusieurs de nos studios proposeront l’envoi en ligne de films.” La direction de Blockbuster s’était déjà entendue avec la MGM et quelques studios indépendants, comme Artisan Entertainment, Lions Gate Entertainment, Trimark Pictures. Mais l’arrivée des studios Universal va permettre d’étendre l’offre et d’accroître les chances de succès de Blockbuster.

L’autoroute des médias

La formule fort prometteuse de location et d’acheminement de films en ligne avait déjà été testée, au milieu des années 1990, par les câblo-opérateurs. Time Warner, en particulier, a perdu gros dans le développement de la plateforme d’Orlando. Difficultés techniques, bogues et coût des installations ont eu raison de l’autoroute des médias ” à la Time Warner “. Aujourd’hui, les tentatives renaissent : Time Warner à Hawaï, mais également Sea Change à Austin ou Cox à San Diego.

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Caroline Talbot, à New York