Passer au contenu

BlingTones, distributeur de hip-hop calibré pour les mobiles

Lancé aux Etats-Unis fin 2004, le portail BlingTones du groupe Lagardère ouvre en France. Il distribue des contenus dédiés, créés par des producteurs et artistes hip-hop pour les mobiles.

Les responsables de l’industrie du disque le disent haut et fort, et c’était un des leitmotivs du MidemNet en janvier dernier : l’avenir de la musique numérisée c’est le mobile. Le portail BlingTones l’a bien compris. Il ne
distribue que des contenus pour les téléphones portables. Des sonneries, des videotones et des images créées spécialement pour ce support par des artistes et producteurs hip-hop, R’n’B ou rap.Lancé d’abord aux Etats-Unis fin 2004 par Lagardère Active Broadband, filiale du groupe Lagardère consacrée aux nouveaux médias, BlingTones se décline depuis cette semaine en version française. La démarche est la même, mais avec des
artistes français (DJ Cam, Kore & Skalp, Kessey, DJ Doze…), même si du contenu du portail américain est disponible sur BlingTones.fr (HiTek, JayDee, MidiMafia, Scram Jones…).Le style de musique choisi n’est bien sûr pas un hasard. Le hip-hop et le R’n’B, c’est la culture du portable plus beau que celui du voisin, du mobile attaché à une chaîne autour du cou. Bref, une cible de gros consommateurs.Mais Fabien Baunay, directeur général de Plurimedia, filiale française de Lagardère Active Broadband qui gère le site hexagonal, insiste bien : il ne s’agit pas d’un premier pas pour devenir ensuite une maison de disque.
‘ Les sonneries ont une vie propre, explique-t-il. C’est une réalité, qui échappe peut-être, mais c’est un vrai produit avec une vraie complexité technique. C’est notre métier. ‘
D’ailleurs, avant BlingTones.fr, Plurimedia exploitait (et exploite toujours) le site Wap de VirginMega.

Trois euros les trentes secondes

Côté internaute, la démarche n’est pas compliquée. Il suffit d’aller sur le site et de choisir la sonnerie voulue. Le paiement peut se faire directement sur BlingTones, en fournissant numéro de portable et nom de l’opérateur (le service
fonctionne avec tous), ou par SMS. Des pratiques standards pour les habitués de l’achat de musique en ligne.Le prix, en revanche, est beaucoup moins standard : trois euros les trente secondes de sonnerie, quand un titre entier sur n’importe quel site de vente de musique coûte moins d’un euro. ‘ Il se rajoute une
réalité technique,
justifie Fabien Baunay. La distribution de contenu sur tous les téléphones, c’est gérer 5 000 combinaisons. Pour une photo, déjà, il existe 40 cadrages différents. Le monde du mobile n’est pas
du tout un monde standardisé. ‘
Il faut dire aussi que les 99 centimes pratiqués par FnacMusic, VirginMega et les autres n’ont pas vraiment de réalité économique. Il s’agit juste de faire comme le leader du secteur,
iTunes Music Store.Ces différences avec les plates-formes de ventes d’albums en ligne n’empêche pas BlingTones de devoir tenir compte des mêmes interlocuteurs dans son modèle économique : prestataires techniques, producteurs, Sacem, qu’il faut
rémunérer avant de toucher sa marge.Mais, étonnement, le rapport coût/durée de la sonnerie semble moins faire hurler les utilisateurs que celui des morceaux de musique. Peut-être parce qu’il s’agit de ‘ personnalisation ‘ du mobile. Et que la
personnalité, ça na pas de prix…

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Arnaud Devillard