Passer au contenu

BlackBerry devient un fabricant de smartphones Android parmi d’autres

L’entreprise canadienne vient d’annoncer l’arrêt de la production du Classic, son appareil iconique.

Sorti il y a à peine deux ans, l’héritier du BlackBerry Bold – l’iPhone d’avant l’iPhone – fait ses adieux. Ralph Pini, nouveau directeur de la division mobile, vient d’annoncer l’arrêt de la production du BlackBerry Classic. Reprenant les codes qui avaient fait le succès du fabricant à la fin des années 2000, l’appareil n’aura finalement pas trouvé son public. Surtout, l’entreprise semble faire des adieux non officiels à BlackBerry 10, l’OS maison de l’ex-géant canadien. BlackBerry est donc bien parti pour basculer définitivement vers Android.

En 2015, le – séduisant – BlackBerry Priv faisait son arrivée, sous Android Lollipop. Si les ventes n’ont pas franchement décollé, ce type de téléphones représentent toujours l’avenir de la marque. Pini rappelle que le Classic a dépassé la durée de vie moyenne des smartphones d’aujourd’hui. Un point de vue qui place donc l’appareil dans la catégorie des modèles archivés. Concernant BlackBerry 10, le calendrier se précise également. «Nous poursuivrons le support de BlackBerry 10 avec des mises à jour logicielles. Nous livrerons la version 10.3.3 le mois prochain, avant une nouvelle mise à jour en 2017», précise Ralph Pini.

À lire : BlackBerry Hamburg : sa fiche technique dévoilée

Cette annonce pourrait bien concerner le BlackBerry Passport, également sous BlackBerry 10. Ce dernier devrait donc vivre ses derniers mois de production. La préparation d’une nouvelle gamme d’appareils Android – deux modèles sont au programme – ferait de BlackBerry un fabricant de smartphones parmi d’autres. Avec un immense retard sur ses concurrents. Ses ventes se limitent désormais à un demi million d’unités par trimestre, quand Samsung en écoule 82 millions, contre près de 30 millions pour Huawei.

Des chiffres à remettre dans leur contexte, la cible de l’entreprise étant essentiellement professionnelle. Mais l’argument sécuritaire sur lequel se base le fabricant ne semble plus faire son effet. Début juin, le président Obama annonçait avoir lâché son BlackBerry. Il y a quelques jours, le Sénat américain prévoyait également d’abandonner les appareils de la marque. Début 2016, la part de marché de BlackBerry 10 s’élevait à seulement 0,2% des terminaux. Soit cent fois moins qu’en 2010.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Raphaël GRABLY