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Bill Kirkos (Intel) : ‘ Nous sortirons des Pentium à double c?”ur pour PC et portable dès 2005 ‘

L’édition d’automne de la conférence de développeurs d’Intel (IDF) a fait la part belle aux processeurs multic?”urs, combinant plusieurs puces sur un même circuit intégré. Bill Kirkos, responsable de la
communication chez Intel, détaille les projets du fondeur dans ce domaine.

01net. : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les processeurs multic?”urs ?Bill Kirkos : En fait, on a travaillé sur le parallélisme en général et les processeurs multic?”urs en particulier depuis la fin des années 90 avec le lancement du projet Jackson, devenu
HyperThreading pour la famille de puces Pentium et Xeon.Comment cela est-il possible ? L’intégration de deux c?”urs sans augmentation de taille du circuit n’est réellement possible qu’avec les progrès des procédés de fabrication. En effet, pour mettre les deux c?”urs Itanium sur une même
puce, le passage à un procédé de gravure plus fin, de 130 à 90 nanomètres [ou nm, soit un milliardième de mètre, NDLR] était indispensable. Et lorsqu’il s’agira d’en intégrer quatre, il faudra passer à
65 nm.Quel est l’intérêt d’avoir deux c?”urs de processeurs sur un même circuit de silicium ? Le principal avantage est bien sûr la hausse des performances sans augmentation de la taille du processeur. Avec Montecito par exemple, les utilisateurs pourront quasiment doubler les performances de leur système en remplaçant leur
ancien Itanium par le nouveau.S’il ne fait aucun doute que les processeurs multic?”urs soient indispensables dans un environnement serveur, est-ce vraiment le cas pour un PC familial ou un portable ? Tout comme il existe des PC d’entrée de gamme équipés de puces Celeron et des ordinateurs destinés aux gamers embarquant un Pentium 4 Extreme Edition, il y aura une place pour des machines familiales
multic?”urs. On le voit notamment dans le cadre de notre initiative autour de la maison numérique, dans lequel le PC devient le centre nerveux du réseau domestique en délivrant le contenu multimédia (vidéo, audio, images…) aux quatre
coins de la maison. C’est aux développeurs de logiciels de tirer partie de cette technologie en créant de nouvelles applications.A l’instar d’IBM avec Power5 ou de Sun avec Niagara, allez-vous intégrer la technologie HyperThreading, qui consiste à simuler la présence de plusieurs puces, au sein des processeurs
multic?”urs ?
Oui, ce sera le cas dans les versions serveurs de nos puces où le logiciel ‘ verra ‘ encore plus de processeurs virtuels que de c?”urs physiques. Mais je ne crois pas que cela ait un sens de le faire pour les puces
destinées aux PC ou aux portables en raison des limites des logiciels grand public d’aujourd’hui qui ne gèrent pas encore très bien le parallélisme des tâches [l’HyperThreading, NDLR].AMD vient de lancer un appel aux éditeurs de logiciels pour uniformiser leurs contrats de licence afin de tenir compte de l’arrivée de PC multic?”urs. Quelle est la position d’Intel ? Ce qu’AMD découvre aujourd’hui, on l’a vécu il y a trois ans avec lHyperThreading. A l’époque, nous avions convaincu nos partenaires comme Microsoft de retenir l’idée de
socket, l’emplacement physique qui reçoit le processeur, au lieu du nombre de processeurs virtuels identifiés par leur logiciel. On espère qu’ils garderont cette idée de socket lorsque les
processeurs auront plus de deux c?”urs.

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Jean-Baptiste Su, dans la Silicon Valley