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BigIP dope la performance des serveurs lames

Installé sur un serveur lame de Fujitsu Siemens, le logiciel de F5 Networks réduit efficacement les temps de réponse.

Nous avons testé la première version logicielle du répartiteur de trafic BigIP de F5, adaptée aux serveurs lames. Celle-ci redirige le trafic entrant vers des serveurs applicatifs ou HTTP en fonction de règles pré-établies et en
exploitant au mieux la puissance disponible. Pour ce faire, Fujitsu Siemens nous a prêté une configuration basée sur ses lames Primergy BX300, des serveurs de la taille d’une carte d’extension PCI, dont on peut installer jusqu’à vingt exemplaires
dans un châssis 3U spécial. Le système testé est composé de cinq lames monoprocesseurs PIII à 866 MHz, avec chacun deux disques durs, un connecteur USB et deux connecteurs Gigabit Ethernet. Pour nos tests, deux de ces lames ont été livrés
préconfigurées avec le répartiteur de charge BigIP. Le châssis qui reçoit les lames est entièrement redondant, y compris pour ses interfaces d’administration Ethernet et Série. Il est équipé de deux commutateurs Gigabit Ethernet avec quatre ports
chacun.

Configuration : une intégration insuffisante

Une fois enfichées dans le châssis, ce qui peut être réalisé sous tension, les lames BigIP s’administrent en mode terminal, grâce au protocole SSH ou à une interface graphique accessible par HTTP. Hélas, leur configuration s’effectue
sans aucune intégration aux autres lames déployées sur le châssis et il faut employer deux jeux d’outils différents. Ceci étant, F5 propose une interface de qualité de BigIP. Les options de configuration sont nombreuses et concernent aussi bien les
priorités des serveurs d’un groupe (techniques Round Robin, des cookies, des ratios…) que la traduction d’adresses, les listes de contrôle d’accès ou encore la consultation des log et des statistiques. Il existe des assistants de
configuration avec didacticiels pour les novices.

Mesures : des performances satisfaisantes

Nous avons testé les performances en chargeant des pages web statiques avec 1000 utilisateurs virtuels. Les lames BigIP étaient configurées en Round Robin sans cookies. Les pages HTML étaient dupliquées sur trois serveurs lames
fonctionnant avec Windows 2000 AS. Avec trois lames et deux répartiteurs de charge, les performances ont atteint 2 789 transactions par seconde. Le temps de réponse moyen par transaction est faible : 103 millisecondes. Avec une lame et un
répartiteur de charge, le nombre de transactions chute à 1 752 par seconde, la croissance des performances n’est donc pas linéaire en fonction du nombre de lames installées. La dégradation des temps de réponse est certaine, ces derniers
dépassant 500 millisecondes. En supprimant le répartiteur de charge, le temps de réponse augmente significativement et atteint 570 millisecondes. Les lames F5 influencent donc beaucoup ce paramètre, même avec un seul serveur HTTP.

Notre avis : à réserver aux centres de données

Cette plate-forme pèche encore par une administration mal intégrée des répartiteurs et des serveurs applicatifs. De plus, les composants utilisés sont obsolètes (on trouve à présent couramment des lames avec processeur Xeon).
Cependant, les lames BigIP apportent de réelles améliorations dans la gestion du trafic, et diminuent vraiment les temps de réponse. La redondance poussée du système Fujitsu Siemens est aussi un atout. Cette plate-forme est adaptée aux fournisseurs
de services Internet et à l’intégration de serveurs d’applications lorsque les exigences d’économie d’espace sont fortes.

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Renaud Bonnet