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Big Brother reconnu d’utilité publique, en Angleterre

Le parlement britannique autorise les entreprises à espionner, voire à ouvrir le courrier électronique de leurs salariés, à leur insu et sans leur accord préalable.

La Chambre des communes vient de voter une loi dont on espère qu’elle ne fera pas date. Avec ce texte, les entreprises britanniques ont désormais le droit de contrôler la correspondance électronique et les communications téléphoniques de leurs employés sans même leur demander leur avis.Officiellement, il s’agit de prévenir certaines dérives, comme la transmission d’informations économiques sensibles pour une entreprise, ou dans un tout autre domaine…la diffusion d’images pornographiques.Mais on a peine à croire que l’espionnage industriel ?” puisque c’est de cela qu’il s’agit ?” ait récemment trouvé refuge dans la messagerie électronique des entreprises.Pour la secrétaire d’Etat au Commerce et à l’Industrie, Patricia Hewitt, ce texte n’autorise toutefois pas les employeurs à violer la vie privée de leurs collaborateurs. La responsable travailliste ajoute que “c’est à l’employeur de décider s’il autorise ses salariés à passer des coups de fil ou à envoyer des e-mails personnels.”Des déclarations qui se veulent certainement rassurantes, mais qui ne parviennent pas à dissiper les inquiétudes liées aux excès de zèle, toujours possibles de la part de certains responsables d’entreprise. Un peu comme si le pays de Shakespeare retombait dans les affres de la mythologie orwellienne.Pour certains syndicats d’outre-Manche, la nouvelle législation est préoccupante, et pourrait faire l’objet d’une plainte devant la cour européenne des droits de l’homme.

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Philippe Crouzillacq