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“Big Blue” relance la bataille sur le marché des bases de données

En s’emparant d’Informix, IBM reprend pied sur un marché clé à l’heure de la gestion électronique de la relation client. Un terrain encore dominé par Oracle.

Faire un coup ? Ce n’était certainement pas notre intention. Les négociations ont débuté au quatrième trimestre 2000 ! “, s’offusque Nicolas Desachy, responsable au niveau mondial de la stratégie bases de données DB2 d’IBM. Il n’empêche, “Big Blue” aurait tort de ne pas profiter des opportunités ?”toujours nombreuses lorsque les valorisations boursières s’effritent?” pour faire ses emplettes. En l’occurrence, le rachat d’Informix, une entreprise qui montrait quelques signes d’essoufflement depuis deux ans, en dépit de son quatrième rang mondial sur le marché des bases de données. Disposant avec DB2 d’une offre incontestée dans le domaine des grands systèmes et des ordinateurs milieux de gamme AS400, IBM était, en revanche, à la traîne sur le marché des environnements distribués Unix, Windows NT et Linux.Moyennant 1 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros), IBM va donc doubler ses parts de marché au niveau mondial ?”le géant convoite 35 % du marché mondial en 2002, tous environnements confondus?” récupérer un vivier de 100 000 clients, les équipes de développeurs d’Informix et l’ensemble des technologies mises au point. Et se rapprocher du numéro 1, Oracle, qui contrôlait l’an dernier, sur l’ensemble des systèmes, 45 % du marché mondial.” Les bases de données sont l’une des composantes fondamentales de tous les systèmes d’information et permettent de gérer la masse de plus en plus importante de données numériques : textes, images et vidéo“, rappelle Jean-Paul Figer, directeur de l’innovation et des nouvelles technologies chez Cap Gemini Ernst & Young. Un domaine naturellement stratégique, dès lors qu’on en vient à parler de commerce électronique, de décisionnel, de progiciels de gestion et, plus précisément, de gestion de la relation client (CRM).Selon le cabinet d’analyse américain IDC, en 2005, le commerce électronique mondial devrait peser 5 300 milliards de dollars. Cette perspective s’appuie sur les investissements que les entreprises consacrent actuellement ou réaliseront dans les mois à venir pour faire évoluer leurs systèmes d’information et accéder ainsi à de nouveaux modes d’interaction avec le client.Or, rappellent les experts d’Arthur Andersen dans une étude consacrée à l’e-CRM, “ le capital client des entreprises est devenu un actif dont la valeur est directement liée à la satisfaction et à la fidélisation des consommateurs“. Le marketing relationnel one to one, par opposition au marketing de masse, permet précisément de “gérer plus finement l’information et la relation individuelle avec chacun d’entre eux “, mentionne l’étude d’Arthur Andersen. Or, seules les bases de données et leur exploitation peuvent offrir un tel niveau de relation. À cet égard, la généralisation du standard XML (langage de programmation de pages internet), qui permet de représenter les données de manière indépendante d’un système d’exploitation ou de toute autre application, représente une “ véritable révolution pour les bases de données“, estime Jean-Paul Figer. Pour lui,”c’est la prochaine guerre qui va se jouer“.IBM réduit l’écart avec Oracle























































 Le marché mondial des bases
de données relationnelles, en 1999  
 Oracle      40,3% 
     
 IBM     28,7% 
     
 Microsoft     10,1% 
     
 Informix     5,5% 
     
 Divers     15,4% 
 
Avant que “Big Blue” ne se porte acquéreur d’Informix, le chiffre d’affaires de son activité bases de données dIBM était réalisé à 70% dans les grands systèmes.

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Gilles Musi