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Bientôt un standard européen de micropaiement par téléphone portable

En s’associant autour d’un protocole commun, les opérateurs Orange, Telefónica, T-Mobile et Vodafone espèrent atteindre une taille critique apte à faire décoller le m-commerce.

Le marché du m-commerce (ou mobile commerce) ne décolle toujours pas. Et cela bien que tous les opérateurs européens proposent une solution de micropaiement par téléphone portable. Logique : un marchand comme Amazon.com doit
aujourd’hui se relier à pas moins de vingt-cinq plates-formes techniques différentes pour couvrir l’Europe.Les quatre poids lourds Orange, Telefónica, T-Mobile et Vodafone ?” 270 millions d’utilisateurs ?” ont mis fin à cette situation en créant l’Association Mobile Payment Service (AMPS). Le but :
créer un protocole standard pour gérer les transactions de micropaiement (10 euros au maximum) initiées sur un téléphone portable.En mettant au point ‘ le standard du m-commerce en matière de paiement ‘, l’AMPS espère conquérir une part significative d’un marché, estimé par Gartner à 27 % du total des transactions
internet en 2005. Mais il faudra encore attendre des mois avant que les premières implémentations voient le jour.

L’EAI du micropaiement mobile

L’AMPS s’est cependant rapprochée de l’Etsi (European Telecommunications Standards Institute), en gage d’ouverture. Cette solution est conçue pour fonctionner sur les réseaux de tous les opérateurs associés,
sans remettre en cause leur infrastructure existante. ‘ Il s’agit essentiellement de normaliser les messages entre le téléphone du consommateur, le commerçant, l’opérateur et le centre bancaire ‘,
explique Jihad Antoine Tanios, directeur de la ligne de services télécoms chez Net2S.Ce faisant, les opérateurs seront capables de créer des passerelles de conversion de messages entre leurs solutions propriétaires et le format pivot standard. De quoi faciliter l’intégration et la gestion de leurs relations avec
les marchands, les intermédiaires bancaires et les fournisseurs de contenu de leur réseau. De leur côté, les éditeurs disposeront d’interfaces techniques publiques (API) leur
permettant de développer rapidement des produits et des services de paiement mobile compatibles.‘ De même que l’interopérabilité a été la clé du développement fulgurant des SMS en Europe, l’interopérabilité des systèmes de paiement mobile devrait transformer les promesses du m-commerce en
réalité ‘
, estime l’AMPS. Debitel, Hutchison 3G et bien d’autres ont déjà exprimé leur volonté de rejoindre l’association.

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Frédéric Bordage