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Bientôt, on pourra surfer en 3G et 4G dans les avions

L’Arcep compte autoriser l’usage du haut débit mobile dans l’espace aérien français. Mais peu de compagnies semblent réellement s’y intéresser pour l’instant.

Utiliser la fonction 3G ou 4G de son smartphone à bord d’un avion sera bientôt possible, en France et dans l’Union européenne. L’Arcep vient en effet de mettre en consultation publique un projet de décision allant dans ce sens. Plus précisément, l’objectif est d’autoriser l’utilisation de systèmes 2G/4G sur bande 1800 MHz et de systèmes 3G sur bande 2100 MHz, mais uniquement lorsque l’aéronef vole à une altitude supérieure à 3000 mètres au-dessus du sol.

Les acteurs intéressés sont invités à fournir leur analyse d’ici le 11 avril 2014. Dans la foulée, l’Arcep adoptera cette décision, qui devra ensuite être homologuée par le gouvernement. Les compagnies aériennes pourront alors fournir des services de connexion 3G et 4G dans leurs avions. Cette libéralisation n’a rien d’étonnant. C’est en fait une conséquence d’une décision de l’Union européenne datant du 12 novembre dernier, que les états membres sont contraints de transcrire en loi nationale d’ici à fin mai.

Un service qui coûte cher

Ceci étant dit, ce n’est pas parce que c’est autorisé que ce sera forcément disponible. Proposer des services 3G et 4G dans un avion suppose, en effet, que celui-ci soit équipé d’une station de base, elle-même raccordée au réseau mobile terrestre par une liaison satellite. Ce service n’est pas réalisé par la compagnie elle-même, mais par des sociétés tierces telles qu’AeroMobile ou OnAir.

Celles-ci équipent déjà des avions européens, car – ce que peu de gens savent- ils pouvaient déjà fournir des services de téléphonie 2G. Mais il n’y a que peu d’appareils qui le proposent vraiment. Chez Air France, par exemple, seuls les Boeing B777-300 sont équipés d’un tel système, pour des vols long-courriers. Il faut dire que le service n’est pas donné : les communications sont facturées selon le principe du roaming international, et le tarif appliqué est généralement celui de la case « Reste du monde », c’est-à-dire le plus élevé. Ce qui ne permet de cibler qu’une clientèle haut de gamme…

Lire aussi:

L’usage d’appareils électroniques portables en avion autorisé par l’UE, le 09/12/2013
Europe : l’usage de tablettes et smartphones sera étendu à toutes les phases de vol, le 13/11/2013

Sources :

Arcep, Union européenne

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Gilbert Kallenborn