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Bientôt des robots pour remplacer les lycéens en classe

Dès septembre, trois lycées de l’académie de Lyon accueilleront des élèves d’un nouveau genre : des robots permettant aux absents de suivre les cours et d’interagir avec leurs camarades et professeurs.

Bientôt, les cantines scolaires devront prévoir de recharger des batteries, en plus de servir à manger. Des robots lycéens vont en effet débarquer dès la rentrée dans trois établissements de la région Rhône-Alpes : La Martinière Monplaisir à Lyon, Claude Fauriel à Saint-Etienne et Joseph Marie Carriat à Bourg-en-Bresse.

Bien sûr, il n’est pas question de remplacer les élèves qui sèchent par un avatar ! L’idée est de permettre aux lycéens momentanément immobilisés chez eux de suivre les cours à distance. Pour le moment, il ne s’agit que d’une expérimentation. Elle est financée par la région Rhône-Alpes à hauteur de 490 000 euros. Et c’est la société Awabot de Bruno Bonnell qui est chargée de mettre en œuvre le projet.

Un robot de téléprésence assisté par un élève

Le choix d’Awabot s’est porté sur le robot de téléprésence QB des Américains Anybots. « C’est cette société qui fabrique le robot, mais nous ajoutons notre propre surcouche logicielle. Et nous allons ouvrir une plate-forme open source », nous a confié Jérémie Koessler, directeur technique d’Awabot.

QB ressemble un peu à un segway blanc surmonté d’une petite tête. Ses deux roues lui permettent une bonne mobilité mais il ne peut ouvrir les portes ou monter les escaliers. « Sur place, il y aura toujours un professeur chargé de superviser son utilisation et en classe, il sera géré par un élève accompagnant », rassure Jérémie Koessler.

De son domicile, il suffira à l’élève d’utiliser un ordinateur avec une connexion ADSL, une webcam et un haut-parleur. De cette façon, il pourra assister au cours mais aussi interagir avec les professeurs et ses camarades en faisant bouger le robot, en parlant et en montrant des objets grâce à un pointeur laser. Awabot a déjà réalisé des expérimentations de ce genre lors de la Biennale d’art contemporain de Lyon : des touristes avaient ainsi pu visiter le salon à distance grâce à un robot de téléprésence.

A lire aussi :
Bruno Bonnell lève 60 millions d’euros pour la filière robotique, paru le 22/3/2013

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Amélie Charnay