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Beenz.com se sépare de sa filiale française

Le haricot rouge (beenz) est passé de mode. La start-up américaine, spécialiste des outils de fidélisation sur Internet, réduit la voilure et se recentre sur le B-to-B. Elle chercherait un éventuel repreneur pour sa filiale française.

” Tout va bien, mais la nouvelle stratégie de Beenz.com implique de réduire la surface à l’international “, explique un employé de l’actuel Beenz.com France. D’ici à deux semaines, les quatorze employés de Beenz.com France pourraient avoir à chercher du travail ailleurs si aucune solution de reprise n’est trouvée.Après la fermeture des filiales allemande et suédoise, la réduction des effectifs aux Etats-Unis et à Londres, le siège de Beenz (New York) a en effet décidé de se séparer de sa filiale française. Une option stratégique qui permettra à la start-up, numéro un des outils de fidélisation sur Internet, de se recentrer sur deux nouveaux produits conçus pour durer.Quand Beenz France a ouvert ses portes en juin dernier, le succès est immédiat. Aujourd’hui, ce sont plus de 100 000 Français qui échangent des beenz contre des cadeaux offerts par les sites Web utilisateurs. Un score honorable pour la filiale française qui peut ainsi afficher un résultat proche des 10 millions de francs depuis le début de son activité.Les partenaires de Beenz.com France (une quinzaine) pourraient être amenés à traiter directement avec les Etats-Unis. Autrement, Beenz.com étudie les options de reprise de la filiale parisienne par un acteur de l’Internet français. Dans ce dernier cas, le repreneur jouirait d’un contrat de licence. La décision sera prise d’ici à fin mars.

Des beenz en conserve, ou comment durer…

Si Beenz.com a conquis officiellement 4 millions de personnes à travers le monde depuis son lancement, début 1999, une proportion non négligeable de ces utilisateurs n’en sont plus aujourd’hui. Pour preuve, la masse totale de beenz en circulation, qui est restée stable autour de 1 milliard entre juin et novembre 2000, alors que le nombre d’utilisateurs doublait dans le même temps.Après avoir un temps imaginé que le beenz puisse devenir la devise du Web, les dirigeants ont du finalement se rendre à l’évidence qu’il s’agissait tout au plus d’un bon outil de fidélisation très sensible aux effets de mode. Sans opération marketing permanente, le beenz perd très vite de sa valeur.Il devient donc urgent de réduire les dépenses et de repositionner l’entreprise vers des produits B-to-B. Le beenzcode, lancé aux Etats-Unis en octobre dernier, permet aux fabricants de distribuer en supermarché des bons d’achats en beenz échangeables sur le Web. Par ailleurs, Beenz.com envisage de commercialiser sa plate-forme en marque blanche auprès des partenaires. Rien d’officiel pour le moment et lon ne sait pas si la devise utilisée dans ce cas sera le beenz ou autre chose.
Toujours est-il que les Français ?” encore détenteurs de beenz après la fermeture de la filiale ?” pourront toujours les dépenser aux Etats-Unis.

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David Prud'homme