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BEA ne résiste pas à la crise mais prépare la relève

L’éditeur de WebLogic affiche des pertes pour l’année 2001. Il devrait annoncer aujourd’hui Cajun, un outil de développement Java.

L’année 2001 n’aura fait de cadeau à personne. Son statut de numéro un du marché des serveurs d’application n’aura pas empêché BEA de plonger à nouveau dans le rouge après une année bénéficiaire en 2000.Et les perspectives de croissance ne s’annoncent pas meilleures. En 2001, le chiffre d’affaires de BEA s’est élevé à 978 millions de dollars, une hausse de 19 % par rapport aux 820 millions de l’an passé. Mais, dans le même temps, le bénéfice de 17 millions de dollars en 2000 s’est transformé en pertes de 36 millions en 2001. Une situation due à un deuxième semestre médiocre.L’éditeur avait affiché 90 millions de pertes au troisième trimestre. Et sur le dernier trimestre, BEA a réalisé des ventes de 231 millions de dollars, en baisse de 9,7 % par rapport aux 256 millions de l’an passé. Idem pour les bénéfices : 11 millions contre 19 millions à la même période fin 2000.Des difficultés aussi bien imputables au climat économique mondial qu’à une concurrence accrue. BEA ne compte quasiment plus en face de lui que des grands de l’informatique : IBM, dont l’outil WebSphere grignote peu à peu des parts de marché, Sun et HP, qui livrent d’office leurs serveurs d’application avec leur propre Unix, etc.

Avec Cajun, BEA va se placer directement sur le marché des outils de développement

A en croire Bill Klein, le directeur financier de BEA, qui s’est exprimé lors de la conférence destinée aux analystes, le chiffre d’affaires 2002 devrait être équivalent au chiffre d’affaires 2001. Et uniquement si les ventes reprennent au troisième trimestre, les deux premiers trimestres étant annoncés médiocres.Certes, la compagnie tire encore 19 % de ses ventes de Tuxedo, son ” vieux ” moniteur transactionnel. En outre, elle voit ses activités de support après-vente progresser, signe d’une solide base installée. Mais elle a besoin de nouvelles voies de développement pour retrouver sa croissance d’antan.L’engouement pour les services Web tombe à point nommé. Même si “BEA reste l’un des derniers arrivés sur le marché des services Web, écrit dans une note d’analyse Yefim Natis, analyste du Gartner Group spécialisé dans les éditeurs de middleware, il va y entrer entièrement avec Cajun, un outil de développement Java qui devrait être annoncé aujourd’hui.”” Avec Cajun, BEA disposera d’une plate-forme de développement Java et de services Web qui lui permettront, pour la première fois, de prendre place directement sur le marché des outils de développement “, conclut l’analyste.

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Ludovic Nachury