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BEA attaque Microsoft sur son terrain de prédilection

Après que Microsoft a rendu disponible son outil de développement Visual Studio.NET, BEA Systems contre-attaque avec WebLogic Workshop. Ce nouveau produit doit autoriser les développeurs d’entreprise non experts J2EE à créer rapidement des services Web.

En sortant la version commerciale de son environnement intégré de développement, Visual Studio. NET, et de son serveur d’applications,.NET Framework, Microsoft attaque de front les éditeurs de serveurs d’applications J2EE (Java 2 enterprise edition) tels que BEA Systems et IBM. Alors que J2EE apparaît complexe à maîtriser pour un développeur d’entreprise, la plate-forme Microsoft.NET profite de l’expérience Visual Basic, très facile à maîtriser.

Une percée rapide de la plate-forme.NET

Même si Visual Basic.NET est plus difficile à assimiler par des développeurs procéduraux, il a été conçu pour un développement très rapide des applications et des services Web, ce qui devrait autoriser une percée rapide de la plate-forme.NET pour les applications opportunistes.Plusieurs cabinets d’analystes voient d’ailleurs Microsoft.NET s’imposer sur le marché des PME et des applications départementales ; et J2EE maîtriser le marché des applications d’entreprise à mission stratégique (dites systématiques). Certains éditeurs J2EE n’entendent cependant pas laisser le marché “opportuniste” à Microsoft sans contre-attaquer.BEA Systems a ainsi débauché, en 2001, l’ancien responsable du programme.NET de Microsoft, et a acquis la société CrossGain, spécialiste des outils de développement pour l’environnement.NET. Lors de la conférence eWorld 2002, qui s’est déroulée en février dernier à San Diego, l’éditeur a annoncé son nouveau produit WebLogic Workshop, dont l’objectif est d’étendre la communauté des développeurs J2EE en masquant, autant que possible, la complexité de cette plate-forme et les concepts de programmation objet.BEA entend ainsi rendre la J2EE accessible aux très nombreux développeurs procéduraux pour créer des services Web et assembler des applications. Les développeurs ne devront connaître du langage Java que sa syntaxe. Tous les concepts d’objets ont été masqués, de même que toutes les interfaces de programmation de J2EE.

Une première tentative pour contrer le géant de Redmond

WebLogic Workshop offre un modèle de développement par événement, ainsi que des mécanismes d’accès aux ressources, appelés contrôles. Pour les développeurs, un contrôle apparaît comme un composant graphique aux propriétés facilement modifiables. Six contrôles sont proposés par BEA. Ils permettent d’accéder aux SGBD (systèmes de gestion de bases de données) ; de dialoguer avec les applications d’entreprise accessibles via un middleware orienté messages, conformes au standard JMS (Java messagery service) ou via un connecteur JCA (Java connector architecture) ; d’appeler des services Web internes ou externes ; d’invoquer des composants EJB (Enterprise JavaBeans) ; et de déclencher des temporisations indispensables pour maîtriser des échanges asynchrones.WebLogic Workshop est la concrétisation de la vision à long terme de BEA Systems, et ne prétend pas encore égaler Visual Studio. NET. Toutefois, il s’agit de la première tentative d’un éditeur leader du marché pour contrer Microsoft.

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Jean-françois Masler