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Bataille de chiffres sur les suppressions d’emploi à France Télécom

Thierry Breton annonce 7 500 postes en moins cette année, en France. Les syndicats en ajoutent 5 300 à l’international, soit un total de 13 000 suppressions.

Après plusieurs mois de bruits de couloirs, d’estimations inquiètes des syndicats, de plan sociaux effectifs (Wanadoo,
EGT), Thierry Breton a finalement chiffré les suppressions de postes prévues par le plan de restructuration de France Télécom. Sur Europe 1, vendredi matin, il a annoncé
7 500 suppressions en France.Le PDG du groupe fait le décompte suivant : 4 100 départs en pré-retraite, 3 400 “départs naturels” non remplacés, et un millier d’embauches gelées pour six
mois. Conclusion de Thierry Breton : aucun licenciement, France Télécom réduit simplement sa voilure.Ces chiffres ne valent que pour la France, mais les syndicats se sont appliqués à compléter le calcul du PDG. Si on étend en effet le plan Breton à sa dimension internationale, il faut ajouter à ces chiffres 5 300 suppressions
de postes. Soit un total de 13 000 suppressions pour l’année 2003.

Les filiales dans le doute

Mardi, la CFTC pointait les zones d’ombre toujours présentes, dans un communiqué listant les remaniements en cours. Les six cents salariés d’EGT (filiale fax et visio-conférence), où une grève a eu lieu mi-janvier, seraient
toujours en manque d’information sur l’avenir de la société, entre plan social, revente ou disparition pure et simple.Cofratel (intégration voix et données) ferait l’objet d’un projet de revente à Nextira One, entreprise américaine d’installation de réseaux. Dernière inquiétude en date, E-Quant (services aux entreprises) serait bientôt touchée par un
plan social. Une délocalisation aurait été proposée à 80 personnes à? Sidney, en Australie.L’autre grande préoccupation exprimée par plusieurs syndicats concerne les salariés contractuels, relevant du droit privé. Ce sont eux qui seraient prioritairement visés par la restructuration (CDD et contrats d’intérim non
reconduits), les salariés fonctionnaires ne pouvant pas être licenciés. Avec pour conséquence de voir la moyenne des âges du groupe augmenter brusquement, les contractuels étant généralement parmi les plus jeunes.Par le jeu de la mobilité, la réaffectation des effectifs issus de la fonction publique pourrait servir à compenser les manques trop flagrants dans certaines branches et filiales. Avec les problèmes de compétence, d’efficacité et de
motivation que cela implique.

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Arnaud Devillard