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BarbieGirls.com, le nouvel univers virtuel aux quatre millions de membres

Lancé à la fin du mois d’avril, le site propose aux petites filles d’entrer dans le monde de la célèbre poupée. Il rencontre un succès fulgurant.

Voici un concurrent inattendu de Second Life ou même de World of Warcraft : BarbieGirls.com. Comme son nom l’indique, cet univers virtuel est entièrement dédié à la poupée en
plastique.Lancé en bêta le 27 avril 2007, le site devrait passer en version finale à la fin du mois d’août. Il existe
en français, en espagnol, en italien, en allemand et en portugais. En un peu plus de trois mois d’existence, déjà quatre millions de membres l’ont rejoint, à un rythme de 45 000 nouveaux
inscrits par semaine. A titre de comparaison, World of Warcraft (WoW) et Second Life sont proches des neuf millions de participants (payants dans le cas de WoW).Pour une petite fille, devenir membre, c’est incarner une poupée Barbie pour laquelle elle choisit les vêtements et la coiffure, décore à son goût un appartement où elle peut recevoir ses amies virtuelles. Afin de protéger ses
utilisatrices, Mattel limite les risques de dérapage dans les discussions : seuls les mots présents dans le dictionnaire autorisé peuvent être utilisés.

Un baladeur pour débloquer de nouvelles options

L’inscription est gratuite mais, pour accéder à certaines fonctions, il est nécessaire d’acheter le nouveau
lecteur MP3 Barbie Girls lancé par la marque de jouets (et pas encore disponible en France). En le branchant à l’ordinateur, par l’intermédiaire d’une
station d’accueil reliée au port USB, l’utilisatrice peut alors adopter un animal de compagnie, obtenir de nouveaux accessoires, etc.C’est la nouvelle tendance des fabricants : développer des sites Web gratuits. Mais qui impliquent d’acheter le jouet en rapport avec l’univers virtuel présenté pour débloquer de nouvelles options. Aux Etats-Unis par exemple, Ganz
a développé le même concept pour sa marque de peluches Webkinz.Les univers virtuels pour enfants deviennent au passage un enjeu financier. La semaine dernière, Disney rachetait ainsi pour 350 millions de dollars le site
Club Penguin, un univers virtuel pour préadolescents qui compte 700 000 aficionados. Ici, point de Barbie mais des petits Penguin vivant sur la banquise, pour lesquels on peut choisir les
habits et adopter des Puffles, petites boules de poil rigolotes.

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Karine Solovieff