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Babylon ouvre ses portes aux dictionnaires Larousse

L’outil de traduction peut désormais être enrichi de sept dictionnaires Larousse. Babylon joue la carte d’éditeurs prestigieux. Larousse, lui, ouvre un nouveau canal de vente sur un marché multimédia jugé difficile.

Babylon continue sa mutation. Gratuit, puis payant depuis 2001, ce célèbre logiciel de traduction s’ouvre aujourd’hui aux dictionnaires des maisons d’édition les plus réputées.‘ Notre stratégie consiste désormais à signer avec les numéros un dans différents pays. Notre logiciel intègre nos propres dictionnaires, mais on ne peut pas faire aussi bien que les maisons d’édition les plus
célèbres ‘,
explique Alex Azulay, le PDG de
Babylon.Aux accords ‘ Contenus Premium ‘ avec les éditeurs Langenscheidt, Wissen et Gabler en Allemagne, Van Dale aux Pays-Bas ou encore Taisukan au Japon, s’ajoutent aujourd’hui ceux passés avec le français Larousse.Sept de ses dictionnaires – déjà disponibles pour certains sur CD-ROM – vont pouvoir intégrer le logiciel Babylon. En un clic de souris, l’utilisateur pourra donc, à partir de n’importe quel mot de n’importe quelle application
Windows, recourir au Larousse Multidico, au Larousse Chambers français-anglais, à un des quatre dictionnaires compacts (français-allemand, français-espagnol, etc.) ou au dictionnaire multilingue.Pour le moment, ces dictionnaires numérisés ne seront distribués qu’en
téléchargement, depuis le site de Babylon. Des versions CD ne sont pas exclues, mais non prévues à l’heure actuelle. Le client installera les modules suivant
ses besoins et à des tarifs divers (voir l’encadré ci-dessous). D’autres dictionnaires de l’éditeur français pourraient, à l’avenir, être adaptés sur la plate-forme Babylon.

Larousse déçu par le marché des CD-Rom

Pour Babylon, de tels accords visent à faire de son logiciel, déjà distribué à 24 millions d’exemplaires dans le monde depuis sa création en 1997, un produit de plus en plus haut de gamme. Pour Larousse, c’est le moyen d’ajouter un
canal de vente à ses produits numériques, jusqu’ici disponibles en CD-Rom. ‘ Ce n’est pas l’eldorado attendu, explique Philippe Merlet, PDG de Larousse. Nous avons beaucoup souffert sur ce marché, perdu beaucoup d’argent. Par exemple, Internet représente
aujourd’hui une concurrence très rude pour les encyclopédies sur CD. Aujourd’hui, nous écoulons 50 000 CD-Rom par an
[hors exemplaires achetés par l’Education Nationale et les packages avec les constructeurs de PC, NDLR].
Nous misions plutôt sur 100 à 120 000. ‘Autre visée pour Larousse : intégrer plus aisément le monde professionnel, que l’éditeur connaît mal. Babylon réalise, lui, aujourd’hui 60 % de son chiffre d’affaires auprès des entreprises et des grands comptes.

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Guillaume Deleurence