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B3G Telecom passe du ‘ hérisson ‘ au Centrex IP

Un fournisseur de services Centrex IP d’entreprise n’est crédible que s’il est un opérateur télécoms complet. B3G Telecom, qui tisse sa toile dans toutes les directions, en est un bon exemple.

Le Centrex IP d’entreprise ne peut passer par l’Internet public. ‘ Il faut le maîtriser de bout en bout ‘, explique Patrice Giami, Pdg de B3G Telecom, l’un de ses
pionniers en France avec plus de trois cents entreprises clientes et quelque six mille licences installées. ‘ Il faut pour le moins maîtriser la téléphonie IP et commutée, le dégroupage, la collecte DSL, la terminaison
d’appel, l’interconnexion avec France Télécom et la portabilité des numéros ‘,
ajoute?”t?”il. En résumé, il s’agit d’être un opérateur licencié complet.

Une expertise IP solide

La jeune pousse parisienne, fondée en 2001, satisfait aujourd’hui à tous ces critères. Ce qui l’autorise à développer, y compris à l’international, des offres pour les entreprises et les opérateurs. Dès 2001, elle
avait adopté les commutateurs Class?”5 de Cirpack, qu’elle a ensuite complétés du logiciel de fourniture de services Centrex IP, Cirpack IPC. Dès lors, B3G a pu faire jouer à plein son expertise IP. ‘ Nous avons
développé les interfaces permettant à ces commutateurs de dialoguer avec les plates?”formes plus ou moins propriétaires des autres fournisseurs de services VoIP, H.323, SIP et MGCP ‘,
note Patrice Giami. La
start?”up a également écrit certains applicatifs et intégré le logiciel Highdeal de facturation pour compte de tiers.Pour cette phase d’investissement, B3G Telecom disposait heureusement d’un trésor de guerre. À ses débuts, l’opérateur s’était spécialisé dans l’installation de ‘ hérissons ‘
(ces passerelles qui assurent les communications entre téléphones fixes et GSM), ce qui lui a permis de démarrer la construction d’un réseau en propre. Grâce aux commutateurs Class-5, la société est devenue un fournisseur de téléphonie haut
débit d’entreprise (sur boucle locales DSL) et de voix sur IP aux opérateurs. Son réseau de collecte DSL et de terminaison d’appel n’a cessé de s’étendre sur des fibres optiques louées à Cogent Communications, FiberNet
Telecom et Cable and Wireless.Elle opère aujourd’hui des commutateurs Class?”5 doublés dans trois centres de colocation parisiens (Telehouse et Netcenter) ainsi qu’à Londres et Amsterdam. Et fait la terminaison d’appel pour Telecom Italia,
AT&T, Telefónica, Swisscom, Tele2, Neuf telecom, Cegetel, MCI et Colt.Plus remarquable encore, B3G Telecom est devenu l’opérateur du service SkypeOut en Europe (terminaison des appels Web vers les abonnés RTC). Ses contrats en marque blanche se multiplient, avec Imakys Communications
(ex?”Damovo France), Magic OnLine, Easynet et Axione pour le Centrex IP, et le néerlandais HCC pour la VoIP grand public…

Et le dégroupage ?

La start?”up étoffe aussi son réseau de revendeurs et met un pied dans la vente directe aux entreprises à travers le FAI marseillais PacWan, qu’elle a racheté de PSINet avec sa réserve de numéros. Pour se faire la main sur
le dégroupage à Rennes, elle y a créé Bretagne Telecom.En 2005, avec soixante personnes, son chiffre d’affaires devrait atteindre 50 millions d’euros (40 % à l’international), dont 45 millions d’euros avec les opérateurs et 5 millions pour les
entreprises. ‘ Nous avons une carte à jouer, estime Patrice Giami. Grâce à la réussite du dégroupage, la France a, en téléphonie sur IP, une avance de douze à dix?”huit mois sur le reste de l’Europe, selon les
pays. ‘
Pour ne pas faire mentir son acronyme (Beyond the 3G), B3G prépare donc déjà la convergence fixe?”mobile, autour de SIP.

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Jean-Claude Streicher