Passer au contenu

Avisium lève 18 millions d’euros et creuse son avance

La plate-forme d’e-procurement a conclu cet été un tour de table de 120 millions de francs. Le groupe Banques Populaires devient actionnaire de référence et partenaire commercial.

Thierry Gadou, PDG et cofondateur d’ Avisium, n’y va pas par quatre chemins : ” Nous ne sommes pas loin de détenir 50 % du marché des plates-formes d’e-procurement “. Une perfomance qui a valu à Avisium de boucler l’un des plus beaux tours de table de cette année avec 18 millions d’euros levés auprès des précédents investisseurs ?” Apax, Advent, BBS ?” et le groupe Banques Populaires.Ce dernier entre dans le capital à hauteur de 34 % (ce qui lui confère la minorité de blocage), et signe un partenariat de commercialisation de l’offre plate-forme numérique d’échange à destination des entreprises d’Avisium. La start-up bénéficie ainsi d’un réseau bancaire classé numéro deux auprès des entreprises, et numéro un auprès des PME-PMI.Or, c’est sur ce segment qu’Avisium a su le mieux se démarquer de ses concurrents comme AchatPro, Hubwoo, Answork ou Seliance. L’ensemble de ces acteurs a misé sur le recrutement de grands comptes plutôt que de s’adresser aux entreprises de taille moyenne. ” Les temps de décision des grands comptes peuvent atteindre dix-huit mois, explique Thierry Gadou, la croissance du chiffre d’affaires de nos concurrents a pris d’autant plus de retard. “Côté chiffre d’affaires justement, Avisium a réalisé 10 millions de francs (1,5 million d’euros) entre mars et décembre 2000, et pourrait atteindre 150 millions de francs cette année (estimation non confirmée). Ce CA est encore largement issu des prestations d’intégration, de conseil et de paramétrage des plates-formes d’e-procurement. Signe que le marché n’en est qu’à ses débuts. ” L’année 2001 aura été celle de l’explosion du nombre de projets de la part des entreprises, alors que le nombre de transactions reste encore limité “, reconnaît Thierry Gadou.” L
a montée en puissance de l’e-procurement s’étalera jusqu’au second semestre 2002 “, estime ce dernier. A partir de cette date, le chiffre d’affaires d’Avisium devrait se répartir de façon égale entre la location de la plate-forme d’échange, l’intégration, la personnalisation et la gestion de contenus.Avisium compte également être parmi les premières entreprises européennes à intégrer la plate-forme de commerce électronique MarketSet, développée par Commerce One et SAP (partenaire d’Avisium depuis la fondation de la start-up).Pour Thierry Gadou, les trois éléments qui feront la différence d’ici à deux ou trois ans sur ce marché en gestation sont : la création d’outils à valeur ajoutée pour les vendeurs (les prestataires et les fournisseurs), l’interopérabilité entre les plates-formes (d’où le choix de SAP) et, enfin, la capacité à gérer des catalogues d’offres complexes (comme l’intérim, par exemple).Ces objectifs remplis, l’e-procurement devrait s’imposer comme un mode d’échange prédominant dans le commerce interentreprise.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


David Prud'homme