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Avenir Telecom se joue de la morosité

Dans une ambiance de marché plus qu’incertaine (Nouveau Marché : +0,80 % ; CAC 40 : -0;70 %), les résultats d’Avenir Telecom ont séduit les investisseurs. Les 900 000 titres échangés sur la valeur ont permi à l’action de progresser de près de 12 %.

A l’instar de la journée de vendredi (+0,80 %), le Nouveau Marché finit la semaine légèrement en hausse (+0,14 %) contre plus de 2 % pour le CAC 40 sur 5 jours. Cette stabilité traduit l’indécision des analystes face aux signaux contradictoires qui ont miné le marché.Si la surprise de la BCE a contenté les économistes, les investisseurs, eux, n’y ont pas retrouvé le goût du risque pour autant. Le marché des télécoms semble engagé dans une passe dangereuse. Celui de l’informatique devra, selon Michael Dell, en passer par une phase nécessaire de concentration avant de retrouver sa santé.La récession que l’on craint toujours d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique, semble se muer en murissement accéléré du vaste secteur des technologies de l’information. Réduire les coûts, ramener les valorisations des start-up Internet à des niveaux raisonnables, réécrire son plan d’affaires, se rapprocher des besoins client : tout un programme pour des entreprises qui ne pensaient jusqu’à présent qu’à gagner des parts de marché.Dans le concert de mises en garde sur les prévisions de revenus (en deux mots, les profit warning), IBM fait exception. Son CEO a annoncé qu’il tablait sur une croissance de 10 % de son chiffre d’affaires cette année. Une gageure de taille pour cette entreprise qui dépend quasiment de tous les secteurs de l’industrie.Dans ce contexte, rien d’étonnant à ce que les marchés jouent la spéculation. Ainsi, Avenir Telecom qui aura regagné près de 12 % de sa valeur au motif que les résultats sur 9 mois écoulés sont supérieurs de 25 % sur la même période de l’exercice précédent. Le nombre de titres échangés sur la valeur a été multiplié par 30 par rapport à la moyenne.Il est vrai que Avenir Telecom réussit là où d’autres peinent. Ainsi son chiffre d’affaires liés à l’Internet s’élève à 140 millions d’euros sur les 9 mois écoulés, et représente 18 % du CA total. Les ventes réalisées à l’international progresse de 145 % pour atteindre 336 millions d’euros et peser 43 % de l’activité. Une performance industrielle quun Wanadoo pourrait lui envier.

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David Prud'homme