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Avenir Telecom contraint à une nouvelle réorganisation

Le retour à une nette rentabilité se fait attendre pour Avenir Telecom. Avec un chiffre d’affaires en baisse, le groupe doit réduire une nouvelle fois la voilure. Et trouver de nouveaux relais de croissance.

Nouveau coup dur pour Avenir Telecom. Le groupe de téléphonie dont l’activité repose aujourd’hui à 92 % sur la distribution vient d’annoncer un chiffre d’affaires en baisse sur l’exercice fiscal
2002-2003. L’un des anciens fleurons du Nouveau Marché voit ainsi son chiffre d’affaires chuter à 478,7 millions d’euros contre 633,7 millions sur l’exercice précédent. Soit un recul de 24 %.Pour les dirigeants de l’entreprise, ces chiffres sont toutefois en phase avec la ‘ réorientation stratégique ‘ entamée ces 24 derniers mois. Entendez-par là un redimensionnement. Avec le dégonflement de la bulle
des télécoms en avril 2000, le groupe marseillais avait été contraint de réduire la voilure : cessation des activités pour la filiale internet Net-up, désengagement en République Tchèque et en Chine.Malgré ces restructurations dont Jean-Daniel Beurnier, le PDG d’Avenir Telecom,
affirmait l’année dernière qu’elles touchaient à leur fin, le groupe se prépare aujourd’hui à entamer un troisième plan social. C’est au tour de Cetelec,
la filiale de service après-vente d’être concernée en raison d’un retournement du marché. En un an, son chiffre d’affaires, de l’ordre de 22 millions d’euros l’année dernière, a chuté de 50 %.

Une centaine demplois supprimés

Céline Boucquerel, directrice de la communication financière explique : ‘ Les constructeurs font pression pour baisser les prix. Nous devions nous aligner ou nous arrêter. A cette mauvaise conjoncture sur le marché
du SAV s’est joint la perte de contrats. Nous n’avions plus les volumes et devions donc couper dans les charges
. ‘ Ainsi, ce sont près d’une centaine de postes qui devraient être supprimés, principalement en
France. Soit la moitié des effectifs de Cetelec sur le sol national. En Belgique, suite à la perte du contrat Nokia, la filiale de Cetelec a dû fermer ses portes. ‘ Cette tendance concerne les marchés matures où la pression se fait de
plus en plus forte. En revanche, Cetelec reste présent au Maroc et en Pologne
‘, précise Céline Boucquerel.En dépit de cette nouvelle restructuration, la direction du groupe se veut rassurante. Si le ‘ négoce ‘ c’est-à-dire l’activité ‘ grossiste ‘ est en perte de vitesse, la distribution connaît une forte
progression (plus de 40 % par rapport à l’exercice précédent).Integrity, la filiale distribution ‘ sous-contrôle ‘ (distribution directe et franchises) serait même rentable grâce à la prise d’abonnement, mais aussi à la montée en puissance des offres de renouvellement.
Alors que certains en doutaient, il existe un marché du renouvellement du téléphone drainé par des appareils de nouvelle génération. En Espagne, par exemple il concerne 50 % de nos ventes ‘, commente Céline
Boucquerel.Avenir Telecom entend donc faire progresser l’activité distribution ‘ sous-contrôle ‘ quitte à devenir un nouveau ‘ PhoneCar ‘. L’ouverture de magasins à l’international est d’ores est
déjà programmée en Espagne et en Pologne. A défaut de l’Asie, où Avenir Telecom a essayé de s’implanter sans succès pendant deux ans, au plus fort de la bulle… avant de devoir y renoncer faute de moyens.

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Hélène Puel