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Avec une capitalisation boursière d’environ 300 milliards de dollars, Cisco impose sa loi en matière d’acquisitions et handicape ses concurrents.

Dans l’univers des télécommunications, des réseaux de données et d’Internet, le comportement des acteurs dépend de plus en plus de leur cours en Bourse. ” La…

Dans l’univers des télécommunications, des réseaux de données et d’Internet, le comportement des acteurs dépend de plus en plus de leur cours en Bourse. ” La grande force de Cisco Systems, c’est sa capitalisation boursière démesurée “, relève Krish Prabhu, nouveau directeur général d’Alcatel. De fait, le poids de Cisco à la Bourse (environ 300 milliards de dollars) est sans commune mesure avec son chiffre d’affaires (12,1 milliards de dollars au cours de son dernier exercice), voire avec son résultat net (2,09 milliards de dollars). Alcatel, lui, avec près de 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires dans les télécoms l’an dernier et un résultat net de 2,6 milliards de dollars, ne pèse que 35 milliards de dollars en Bourse. On comprend mieux, alors, comment Cisco peut acquérir Cerent, start-up spécialisée dans la transmission optique, par échange d’actions dans une transaction valorisée à 6,9 milliards de dollars, alors que Cerent ne réalise que quelques dizaines de millions de dollars de chiffre d’affaires ! Ce raisonnement, que l’on peut aussi appliquer à MCI WorldCom, éclaire certains mouvements récents autour du capital de Bouygues (Bouygues Telecom et TF1) ou de Vivendi (Cegetel et Canal+). Difficile pour ceux-ci, compte tenu de leur niveau de valorisation (quelque 12 milliards de dollars pour Bouygues et une quarantaine de milliards de dollars pour Vivendi), de soutenir la comparaison, ne serait-ce qu’avec France Télécom et sa centaine de milliards de dolla

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par Henri Bessières