Passer au contenu

Avec OMI, Webmethods est sous contrôle

Les éditeurs de solutions d’administration négligent encore les serveurs d’intégration. Ce nouveau standard pourrait agir comme un déclencheur.

Les premiers produits d’intégration d’applications d’entreprise (EAI) existent depuis plus d’une trentaine d’années. Pourtant, c’est depuis peu que les éditeurs spécialisés dans l’administration logicielle s’intéressent à ce type de solution. Et encore, la plupart du temps, ils se concentrent uniquement sur les serveurs d’applications. La collaboration entre Webmethods et les acteurs majeurs de la supervision ?” BMC, IBM/Tivoli, Computer Associates (CA) et HP ?” pourrait mettre fin à cette léthargie. Le quintette devrait publier les spécifications d’Open Management Interface (OMI) en milieu d’année. “Il s’agit d’une interface d’interrogation de Webmethods à destination des outils d’administration”, résume Jean-Baptiste Marzolf, consultant avant-vente Patrol chez BMC France.

Surveiller le nombre de connexions

Avec OMI, les consoles d’administration pourront surveiller ?” en utilisant un langage XML ?” des processus métier modélisés via les outils de Webmethods. Le but : surveiller toute la vie des processus. En attendant la publication définitive des spécifications d’OMI, BMC et HP ont pris les devants en se concentrant sur la supervision technique. Patrol pour Webmethods remonte ses informations ?” disponibilité, fonctionnement, état des files d’attente, temps moyen d’attente ?” à partir des différentes briques d’intégration de l’éditeur : B2B Server, Enterprise Server, adaptateurs, etc. Ces données sont ensuite envoyées à la console d’administration. “Il est dès lors possible de déclencher des alertes, ou même de redémarrer le serveur s’il est considéré comme tombé, ou encore de vider le système de fichiers”, explique Jean-Baptiste Marzolf. Le produit surveille également le nombre de connexions. Ainsi, si le nombre d’utilisateurs augmente de façon inquiétante, il est possible de démarrer une autre instance au niveau de l’adaptateur.BMC estime avoir pris de l’avance sur ses concurrents. Cela peut sembler juste de prime abord, d’autant que CA et Tivoli ne sont pas encore officiellement entrés dans la course. “Il est vrai que, jusqu’alors, les serveurs d’applications étaient notre priorité. Mais, maintenant, nous travaillons aussi sur les serveurs d’intégration”, assure Arnaud Gay, responsable technique des produits d’administration Unicenter chez CA France. Reste qu’Openview, de HP, possède aussi un module d’administration de Webmethods : le “smart plug in”. Mais celui-ci est restreint au seul serveur d’intégration Enterprise Server. Le plug in est capable de surveiller le fichier d’activité du broker d’intégration, sa bonne marche et l’utilisation de l’espace où sont stockés le journal d’activité et les fichiers de configuration. Il peut enfin redémarrer le broker.

Computer Associates a engagé quelques travaux avec Tibco

Etendre les solutions de supervision aux autres acteurs de l’EAI comme Tibco, Vitria ou Seebeyond dépend aussi de la volonté de ces derniers. “Patrol pourrait d’ores et déjà administrer Tibco, mais l’éditeur n’a pas ouvert ses outils”, assène Jean-Baptiste Marzolf, de BMC. Computer Associates, de son côté, a tout de même engagé quelques travaux avec le même Tibco. Mais cela reste timide : “Nous avons travaillé avec eux dans le domaine bancaire ?” par exemple, pour corréler des événements de Tibco avec des événements système”, relate Arnaud Gay.Heureusement, si les spécialistes de l’administration ne sont pas enclins à gérer des solutions d’EAI dans leur ensemble ?” à savoir courtiers de messages, serveurs d’intégration, serveurs d’applications et adaptateurs ?”, ils s’intéressent tout de même à des briques de l’édifice. D’où la présence forte de MQ- Series et de MQSeries Integrator d’IBM dans leurs catalogues.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Renaud Edouard