Passer au contenu

Avec les robots Mecha Monster, les monstres des jeux vidéo deviennent réalité !

La start-up britannique Reach Robotics vient de remporter le concours des start-up du salon INNOROBO avec son prototype de robot de combat ludique. Nous avons pu rencontrer les concepteurs de ce projet très prometteur.

Avec ses quatre pattes véloces at agiles, Brutus ressemble à une grosse araignée. Mais qu’on ne s’y trompe pas : Brutus (Brute en Français, tout un programme !), a été conçu pour combattre. C’est un Mecha Monster, un robot de jeu imaginé par la start-up britannique Reach Robotics. Pour le moment, ce n’est qu’un prototype présenté en exclusivité en France sur le salon Innorobo jusqu’à ce soir où il vient de remporter le concours Call For Startups.

Un petit bijou de robotique

« Vous pilotez votre robot grâce à une appli dédiée depuis votre smartphone ou votre tablette et vous en affrontez d’autres », nous explique le jeune PDG Silas Adekunle. « Vous ne pouvez contrôler qu’un robot à la fois mais vous pouvez jouer avec huit robots présents physiquement en même temps », ajoute-t-il.

Capteurs infrarouges, caméra pour faire du tracking, batteries dans les jambes qui disposent en outre de sept degrés de liberté, le modèle Brutus ne mesure pas plus d’une douzaine de centimètres mais est bourré de technologie.

La logique d’un jeu vidéo

Avant de commencer une partie, l’utilisateur achète des compétences et des armes virtuelles sur l’application. Mais on peut aussi doter le robot d’accessoires bien réels : de l’électronique embarquée intégrée au jeu comme des casques pour être protégé davantage, par exemple. Ensuite, on choisit de s’entraîner ou d’engager une bataille.

Les points sont comptabilisés grâce au même système que le laser game. Des capteurs détectent les tirs de l’adversaire. Plus un robot est touché, plus son endurance diminue et son état s’affaiblit, jusqu’à faire perdre un niveau de vie. A l’inverse, en réussissant un tir, le robot peut récupérer de ses blessures et obtenir de nouvelles compétences pour les manches suivantes. Le robot et l’appli communiquent en Bluetooth LE.

Le soutien de Qualcomm

Diplômé de l’Université West of England, Silas Adekunle travaille sur ce projet à Bristol depuis un an maintenant avec quatre autres collaborateurs dont le Français Arnaud Didey, co-fondateur de Reach Robotics et designer venu de l’aérospatiale. Ils ont tous intégré depuis quelques mois l’incubateur de Qualcomm à San Diego. La promesse d’un développement rapide.

« Nous espérons pouvoir sortir nos premiers Mecha Monsters pour Noël 2016 », confirme Silas Adekunle. Avec l’argent des premiers investisseurs, il veut d’abord finaliser le produit. Et envisage ensuite éventuellement une campagne de crowdfunding pour la fin de l’année ou le début de l’année prochaine. Le prix n’est pas encore fixé même si la start-up se fixe des limites.

« On pense pouvoir le vendre à moins de 150 euros. Avec probablement plusieurs modèles de différentes tailles et de gammes diverses. Il pourrait y avoir une version basique en plastique sans caméra, une autre plus sophistiquée avec des pièces métalliques plus chères », nous détaille Arnaud Didey. « On réfléchit aussi à présenter un modèle qui pourrait être programmé par des développeurs ».

L’équipe ne manque pas d’idées pour la suite et rêve même de pouvoir intégrer les Mecha Monsters à un dispositif de réalité virtuelle. Le premier prototype est séduisant mais présenté seul, il ne permet pas d’évaluer comment il se comporte face à ses semblables. On attend donc avec impatience d’assister à un combat de Meca Monsters !

A lire aussi :

01live en direct d’Innorobo 02/07/2015

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Amélie Charnay