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Avec le Storm, BlackBerry s’attaque à son tour à l’iPhone

C’est à l’occasion d’une rencontre exclusive à Londres avec RIM que le constructeur canadien nous a présenté en avant-première le Storm. Un BlackBerry qui succombe lui aussi aux sirènes de l’écran tactile
‘ multitouch ‘.

Après HTC, LG, Samsung et Nokia, c’est au tour de RIM de s’attaquer à l’iPhone, avec une nouvelle délinaison de son BlackBerry ?” le Storm. Nous l’avons essayé en avant-première. Voici ce que nous en avons
retenu.

Un nouveau touché tactile

La principale originalité du Storm, c’est son écran tactile de 480 x 360 pixels monté sur un mécanisme de ‘ feedback ‘. Ce mécanisme offre une sorte de
‘ troisième dimension ‘, laquelle propose littéralement d’enfoncer l’écran, un peu comme si l’on appuyait sur une touche ou sur le bouton d’une souris. La sensation est étonnante et elle fait toute la
différence avec tous les autres tactiles, à commencer par l’iPhone. Le système fonctionne étonnamment bien. C’est bien la première fois que l’on arrive à saisir confortablement du texte sur un écran tactile.L’astuce de RIM ? Séparer le toucher de la sélection. La frappe sur le Storm est aussi rapide et peu sujette aux erreurs que celle sur un véritable clavier. L’écran est, comme il se doit, doté d’un accéléromètre qui
le fait automatiquement pivoter en mode paysage lorsque l’appareil est mis à l’horizontale. Le clavier s’adapte alors automatiquement à l’orientation de l’écran.

Une interface fluide mais sans fioritures

L’interface utilisateur reste très inspirée de celle du Bold. Elle ne déroutera donc pas les utilisateurs actuels de BlackBerry. Mais on profite cependant de nouveaux effets d’enchaînement d’écrans par scrolling,
qui évoquent inévitablement l’iPhone. Avec une subtile nuance : il n’y a pas d’effets 3D. Elle se révèle agréable et permet une prise en main immédiate, d’autant qu’elle fait pour l’instant très peu usage du
multitouch. BlackBerry semble avoir opté pour un principe de navigation plus classique profitant de l’écran à feedback et réservant les gestuelles tactiles à des raccourcis au demeurant très
pratiques.

Un téléphone pour le grand public

Le Storm est une petite révolution pour le constructeur canadien, qui livre ici son premier téléphone 3G+ véritablement grand public. Même si l’appareil ne renie rien des caractéristiques professionnelles des précédents modèles,
notamment en termes d’e-mails et de sécurité. Sur ces points, pas de doute, c’est bien un BlackBerry. Il est livré en standard avec une mémoire Flash amovible (format MicroSD de 8 Go) pour accueillir musique et vidéos, le tout
avec une grande variété de formats : MP3, AAC, AAC+, eAAC+, WMA et WMA ProPlus pour l’audio, et Mpeg-4-H263, Mpeg-4-SP, H264 et WMV pour la vidéo. Les formats WMA et WMV, protégés, ne sont pas pris en charge, le Storm adoptant assez
étrangement les DRM au format de l’Open Mobile Alliance (OMA).Preuve de cet objectif grand public, le Storm est livré en standard avec les clients de messagerie Live Messenger, Yahoo Messenger et AOL Messenger. Il est aussi livré avec un navigateur ?” déclinaison de celui du
Bold ?” qui respecte relativement bien les mises en page du Web et qui offre une fonction zoom rendue très pratique par l’écran multitouch et sa haute résolution. Le Flash n’est cependant pas encore pris en compte. Il
est aussi équipé d’une puce GPS, du logiciel BlackBerry Maps et du nouveau logiciel de navigation de Vodafone conçu pour l’écran ‘ touch ‘ (qui sera adopté par SFR également).

Encore un clone de l’iPhone ?

Par ses dimensions (11,2 x 6,2 x 1,3 cm), ses capacités multimédias, son positionnement et son modèle de distribution, le Storm évoque indubitablement l’iPhone. Première différence majeure, le Storm n’est pas compatible
avec le Wi-Fi. Il l’est en revanche avec le Bluetooth. Pour le Wi-Fi, BlackBerry, Vodaphone et SFR ont une réponse toute prête : ‘ Pourquoi utiliser sur un tel appareil du Wi-Fi, très gourmand en batterie, alors que vous avez un
forfait 3G illimité ? ‘ A ce sujet, l’autonomie vocale en 3G est annoncée par le constructeur à près de 6 heures, ce qui constitue probablement un record (pour une batterie de 1 400 mA qui porte le poids du
Storm à 155 grammes).Autre différence, l’iPhone doit une partie de son succès à ses applications et à sa plate-forme App Store. Sur ce terrain, BlackBerry a encore beaucoup à faire. Le constructeur compte séduire les développeurs avec un nouveau kit
de développement spécifiquement adapté au Storm. Il réfléchit à l’élaboration d’un magasin regroupant toute l’offre logicielle. Il serait ainsi possible d’acheter les logiciels sans sortir sa carte bleue, c’est-à-dire en
profitant de son forfait. Toutefois, ce portail ne serait pas exclusif, les développeurs se réservant la possibilité de diffuser leurs logiciels par d’autres biais.La dernière différence majeure est en faveur du Storm : son appareil photo est un 3,2 Mpix avec flash et autofocus (contre 2 mégapixels pour l’iPhone), et il autorise l’enregistrement de séquences vidéos en
640 x 480 en 30 images/seconde (au format H264).Aucune date et aucun prix n’ont encore été avancés. On sait seulement que, en France, à la manière de l’iPhone chez Orange, le Storm sera commercialisé avant la fin de l’année ?” probablement fin
novembre ?” en exclusivité par SFR, avec un forfait illimité spécifique.

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