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Avec la grève, le covoiturage explose… sur Internet

A l’approche de la grève du 14 novembre, les internautes affluent sur les sites de covoiturage comme ils l’avaient fait le 18 octobre dernier.

‘ Vous êtes très nombreux à vous connecter sur notre site ; veuillez patienter, la page va bientôt s’afficher. ‘
Cette annonce apparaît quelques instants sur une page blanche quand on
se rend sur le site de la RATP. Une fois sur le site, une autre annonce indique : ‘ L’accès aux services de recherche d’itinéraire et de plans de quartier est temporairement désactivé sur cette
page. ‘
La raison en est évidente : l’afflux de connexions à l’approche de la grève dans les transports en commun mercredi 14 novembre.Le site de la Régie autonome des transports parisiens n’est pas le seul à voir sa fréquentation exploser. Comme lors du
mouvement de grève du 18 octobre dernier, les sites de covoiturage rencontrent un net succès. Ces services permettent aux
automobilistes de proposer leur trajet aux internautes sans voiture. Covoiturage.com, par exemple, note une multiplication par quatre des demandes de trajet postées et par six sur les trajets concernant l’Ile-de-France. Le 17 octobre dernier,
la veille du premier mouvement social, le trafic sur le site avait été sept fois supérieur à la normale.

Des points de rendez-vous pour les candidats au covoiturage

Responsable du site CarStops.org, Paul-Gérard Leclerc estime que cette fois, les gens ont été plus prévoyants qu’au mois d’octobre. ‘ On a un pic d’affluence. C’est depuis jeudi [8 novembre, NDLR]
que les gens ont commencé à poster leurs annonces. On en a eu 380 hier avec souvent la mention que c’est à l’occasion de la grève. ‘ Le nombre de visiteurs a augmenté lui de 30 à 40 %.Créé il y a un an seulement, LaRoueVerte.com constate aussi les effets de la grève depuis une semaine. Outre la multiplication des visites et des inscriptions (60 % des visiteurs, contre 30 % habituellement), il a dû revoir à
la hausse son budget AdWords. Preuve que les internautes effectuent sur Google des recherches sur le mot ‘ covoiturage ‘, faisant remonter les adresses des sites Internet mais aussi les liens sponsorisés associés, les
annonceurs ne payant que lorsque les internautes cliquent dessus. Apparemment, c’est largement le cas.Covoiturage.fr avait également profité de la dernière grève pour annoncer sa version mobile. Cette fois, il dévoile un partenariat avec le gestionnaire de parkings Epolia. Le site de cette société propose une interface de covoiturage
reprenant les annonces de son partenaire et ses parkings serviront de points de rendez-vous entre conducteurs et passagers candidats au covoiturage. Mais actuellement, le site Covoiturage.fr se présente sous une forme allégée (un simple champ de
recherche de trajet) pour résister à l’explosion de sa fréquentation qui a commencé dimanche.

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Arnaud Devillard