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Avec Ivy Bridge, Intel peine à rendre sexy ses nouvelles puces

Si l’exploit technologique – des transistors 3D – est là, rien de bien nouveau sous le capot n’est à attendre de cette nouvelle génération de puces. Comme si l’ère post-PC n’avait pas sonné.

A écouter Intel, nous devions – avec la mise en production de sa nouvelle famille de processeurs – vivre une véritable révolution ! Car en passant à la génération de puces gravées à « 22 nanomètres » au lieu des « 32 » actuels, Intel a dû réaliser une véritable prouesse : produire des transistors à structure tridimensionnelle. Pour Intel, il s’agit d’une première « depuis l’invention des transistors en silicium, voici 50 ans ». Et rien de moins ! C’est en substance ce que nous vous avons déjà rapporté sur 01net.

En lançant officiellement ce lundi 23 avril sa nouvelle famille de processeurs Core, dite de troisième génération, Intel arrive à placer 1,4 milliard de transistors sur une puce d’une surface de 160 mm2. Tandis que sur la génération précédente (Sandy Bridge), il n’en mettait que 1,14 milliard. Les nouveaux transistors « 3D », appelés Tri-Gate, occupent une surface moindre. L’objectif est simple à comprendre. Nous apporter des processeurs plus puissants, dégageant moins de chaleur et, donc, à l’usage moins consommateur d’électricité. Voilà donc pour l’exploit technologique. La loi de Moore continue sa petite histoire…

Les bénéfices pour l’utilisateur sont des plus classiques

Cette nouvelle génération de puces n’est rien d’autre pour le moment qu’une évolution des fameux Core i5 et  i7… Sous le capot, il ne se passe pas grand-chose de bien nouveau ! Certes, dans le meilleur des cas, nous disposons d’une nouvelle puce graphique intégrée (HD 4000) destinée à faire tourner, nous dit-on, dans des conditions acceptables, la quasi-totalité des jeux vidéo fraîchement débarqués sur le marché. Une promesse que confirment, avec quelques réserves, les tests de notre laboratoire. Car, n’en déplaise à Intel, une carte graphique dédiée sera toujours nécessaire pour pousser les titres les plus gourmands en ressources dans leurs derniers retranchements (voir nos tests ci-dessous).

Outre le jeu vidéo, Quick Sync Video (QSV) – un jeu d’instructions maison qui accélère d’environ 20 % le temps d’encodage d’un fichier vidéo classique pour peu que vos logiciels l’exploitent – bénéficie des gains de performances apportés par Ivy Bridge. La bonne nouvelle, c’est qu’Intel profite de l’occasion pour enfin standardiser sa solution WiDi (Wireless Display) afin de partager l’affichage de votre PC sur un téléviseur via une connexion sans fil à haut débit. Ajoutez que la technologie Rapid Start, qui apporte une sortie de veille très rapide, de l’ordre de 7 secondes au maximum, est elle aussi implémentée en standard sur tous les PC. Bref, des nouveautés mais pour l’heure pas de quoi mobiliser les foules.

Core i5 et Core i7, pour le reste on verra plus tard

Sur les quatorze processeurs Ivy Bridge présentés, aucun n’est encore destiné aux ultrabooks, ces portables haut de gamme ultrafins, ni même aux tablettes. Mais ce ne serait que partie remise, les ingénieurs d’Intel ayant l’intention de motoriser des tablettes pour Windows 8 avec une autonomie qu’ils espèrent de 9 heures. Après celle des Core i5 et i7, la famille des Core i3 devrait suivre. Puis des modèles à double cœur… Puis des puces Atom (Z2760). Mais avec la déferlante de puces ARM pour tablette, Intel est-il encore dans la course ?

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JM Manat et A. Siméon