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Avec internet, le développement se structure autour des composants métier

Les technologies internet donnent plus de poids aux composants métier. Le développement des applications objet s’organise désormais autour de ces derniers.

L’expansion d’internet influence fortement le mode de développement. Organiser des équipes de développeurs d’applications à base de composants objet n’a plus rien à voir avec ce qui se passait à l’époque du client-serveur. Les serveurs d’applications dédiés au commerce électronique (WebLogic de BEA Systems et WebSphere d’IBM, par exemple) prennent en charge des aspects techniques (gestion des transactions, problèmes liés à la persistance). Du coup, “le développement des composants objet et métier prend le pas sur celui des composants techniques”, indique Bertrand Marguerite, ingénieur développeur chez l’industriel Junior Instrument. L’enjeu est d’autant plus important que cette partie métier est complexe à réaliser et souvent porteuse de valeur ajoutée pour l’entreprise.Le nouveau rôle d’internet ne s’arrête pas là. Pour trouver, sur le marché, les composants objet qu’ils ont décidé d’acheter, les responsables des applications à base de composants objet ne se limitent plus au distributeur local. Des sites web (Flashline, CompoentSource, Objectools) se sont spécialisés dans la vente desdits composants. D’autres sites, plus spécialisés, vendent de la connaissance pour bâtir des compo- sants complexes sur mesure. Hotdispatch, par exemple, reçoit des spécifications de développeurs de composants. En retour, il fournit un mode de développement rigoureux du composant adéquat, quelle que soit sa complexité. Même le référentiel de l’entreprise, qui entrepose les composants réutilisables, est accessible via internet. Pour tenir compte de ces implications d’internet dans le développement des applications objet et, en même temps, de la complexité de plus en plus aiguë de celles-ci, les spécialistes du développement objet recommandent des équipes associant quatre profils d’acteurs complémentaires. “Une structure que l’on retrouve dans nos projets complexes”, confirme Laurent Mondemé, consultant technique à la direction de la stratégie d’Air France.Interviennent d’abord les concepteurs, qui définissent précisément les types d’objet nécessaires à l’application, la manière de les relier et celle de se les procurer. Dans un deuxième temps, les développeurs de composants objet réalisent principalement les composants métier. Ensuite, l’intégrateur met en place le ciment nécessaire entre les composants de l’application. Il démarre son travail en même temps que les développeurs de composants car, dès la fin de la conception, il est informé des types et de la nature des objets qu’il devra intégrer. D’où un gain de temps pour réaliser l’application. Enfin, un consultant technique, dont le rôle est transversal, est indispensable pour apporter aux autres membres de l’équipe une meilleure maîtrise des aspects techniques des composants. Cette organisation se retrouve dans la plupart des développements d’applications d’envergure avec des profils semblables mais, comme c’est le cas à Air France, avec d’autres dénominations.

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Ismaila Sarr