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Avec Ernst&Young, Cap Gemini rêve d’Amérique

La SSII a confirmé avoir entamé des discussions avec le cabinet de conseil “qui pourraient conduire à un rapprochement de leurs activités de conseil et de services informatiques”.

La SSII a confirmé avoir entamé des discussions avec le cabinet de conseil “qui pourraient conduire à un rapprochement de leurs activités de conseil et de services informatiques”.

Pour Pierre Hessler, membre du directoire de Cap Gemini, un tel accord, s’il voit le jour, “aboutirait à un changement de positionnement du groupe aux Etats-Unis.”

Aujourd’hui, tous les cas sont possibles, a-t-il ajouté: de la fusion pure et simple (à condition qu’elle emporte l’adhésion des associés partenaires d’Ernst&Young à l’accord commercial).


Si la première hypothèse devait aboutir, Cap Gemini profiterait à plein de la présence du cabinet aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, en effet, la première SSII française a rencontré, ces derniers mois, de sérieuses difficultés. La cause? Entre autres, un positionnement trop axé sur les projets de progiciels intégrés arrêtés, ou presque, pour cause d’an 2000 et pas assez accentué sur le domaine beaucoup plus porteur du commerce électronique.


Autre avantage géographique: la présence d’Ernst&Young en Allemagne, toujours selon Pierre Hessler. Depuis son divorce avec Debis (SSII de DaimlerChrysler), Cap Gemini n’a jamais caché son intention de pénétrer ce marché qui lui manque tant.



“L’aboutissement d’un partenariat reste soumis à l’accord de la direction d’Ernst&Young”, a estimé Pierre Hessler, sans surprise.


En interne, en revanche, les commentaires vont bon train et l’étonnement domine. “Le nom d’Ernst&Young me surprend car, en dehors de quelques collaborations, d’ailleurs épisodiques, nous n’avons pas l’habitude de travailler ensemble”, témoigne ainsi ce consultant.


Du côté du cabinet de conseil, on ne se montre guère plus prolixe. “Les discussions ont bien lieu pour un accord mondial”, a tout juste assuré Miguel de Fontenay, responsable de l’activité conseil pour la France.


En tous cas, l’éventuel mariage de Cap Gemini et dE&Y conforterait encore plus le rapprochement entre conseil et informatique. Dernier exemple en date: les consultants de KPMG Peat Marwick France ont déserté leur cabinet pour rejoindre Computer Sciences Corp. Plus ancien, EDS a avalé AT Kearney, tandis que Bossard est devenu une part importante de Gemini Consulting.


En 1998, Cap Gemini a enregistré un chiffre d’affaires de 26 milliards de francs dont 6,2 milliards en France. De son côté, E&Y fait état d’un revenu légèrement supérieur pour son activité de conseil (organisation et informatique).

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La rédaction