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Aux États-Unis, les logiciels sont encore absents du processus de licenciement

Pour l’heure, les logiciels de ressources humaines n’interviennent pas dans les licenciements américains.

Comme toute fonction d’une entreprise, les services de ressources humaines disposent de leurs propres logiciels, censés les décharger de nombreuses tâches. Ces outils doivent faire face, aujourd’hui, aux réductions d’effectif. Mais ils ne sont pas en mesure de répondre à cette ” demande ” de l’économie américaine.Les modules de licenciement (l’industrie américaine utilise le terme plus policé de ” separation “) ne tiennent pas, actuellement, du logiciel. Chez HRPath, un éditeur d’outils de ressources humaines, on y trouve aide en ligne et documentation. Avec ?” et c’est là un point essentiel ?” la possibilité d’appeler des consultants de la société si besoin. “Les problèmes sont avant tout légaux, explique Paul Finkle, COO de HRPath. Il est impossible de licencier au hasard. Il faut, par exemple, s’assurer que son entreprise respectera les législations protégeant les femmes, les handicapés, les minorités ethniques, etc.” Une tâche qu’il refuse de confier à un logiciel.

La difficile mesure de la performance d’un salarié

Des outils pourraient toutefois aider le processus de réduction d’effectif : les logiciels d’évaluation des employés. “Ils déterminent l’objectif d’un employé et comment celui-ci pourra l’atteindre, explique Kazim Isfahani, analyste au Giga Group. Mais rien ne les empêche de repérer aussi ceux dont les performances ne sont pas à la hauteur en période de licenciements.” Du moins en théorie, car ils n’ont pas été prévus pour une telle tâche, que ce soit par les fournisseurs ou par les employeurs. Et ils sont donc rarement reliés aux autres fonctionnalités des logiciels de ressources humaines.Même s’ils étaient effectivement mis en place, de tels systèmes ne pourraient prétendre devenir des logiciels de réduction d’effectif dignes de ce nom. Impossible, en effet, de mesurer aussi mécaniquement la valeur d’un salarié dans une entreprise. “Même un employé peu productif peut posséder des connaissances qui ne sont pas nécessairement disponibles ailleurs, poursuit Kazim Isfahani. Plus généralement, il est extrêmement difficile pour une entreprise de mettre au point un indicateur unique de performance.”

Les DRH coupés des ressources humaines

Pourtant, tous semblent considérer comme inéluctable l’apparition d’applications de licenciement. Le Giga Group constate, en effet, une montée en puissance de la , où, à force de logiciels, les services de ressources humaines se couperaient de ces mêmes ressources humaines. Or, nombre de licenciements actuels tiennent d’une décision du PDG ou du directeur financier de réduire les coûts de personnel, plus financière que stratégique. Un processus où une solution de facilité informatique peut trouver sa place.* à New York

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Ludovic Nachury*