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Autonomy régit automatiquement les profils

L’éditeur anglais Autonomy perce sur le marché des portails d’entreprise. Sa technologie originale s’appuie sur la gestion automatique de modèles.

Le boom des portails d’entre-prise, marché évalué à quelque 100 milliards de francs d’ici à deux ans par Merryl Lynch, est une aubaine pour Autonomy. Cet éditeur anglais, spécialiste de la gestion de la connaissance, revendique aujourd’hui plus de deux cent cinquante mille clients dans le monde. En France, quelques grands comptes, dont Alcatel, Paribas et TF1, ont adopté ses produits. Consacrée aussi par ses pairs, sa technologie est incorporée dans les solutions de publication en ligne de grands noms, comme Open Market, Sybase ou Vignette. Cette réussite tient à un pari technologique : mettre la reconnaissance des modèles au service du traitement du langage.
Depuis un an, l’offre d’Autonomy s’articule autour de son outil de création de portails Portal-in-a-box. Fondé sur la technologie APCM (voir encadré ci-dessous), il utilise la reconnaissance de modèles, même si Autonomy évite de parler des réseaux neuronaux, pour indexer les documents, les trier et faire des recommandations en fonction des profils des utilisateurs. Des fonctions particulièrement intéressantes pour traiter les flux de données non structurées : courrier électronique, documents Word, etc.

Une base enrichie par les actions de l’utilisateur

Concrètement, l’entreprise commence par alimenter sa base documentaire en fonction de ses centres d’intérêt. Puis cette tâche s’effectue automatiquement. Le logiciel saura enrichir la base en pistant les actions de l’utilisateur. “Le fait qu’Autonomy mette en ?”uvre le principe des réseaux neuronaux, ou l’apprentissage par l’expérience, lui permet de proposer des méthodes de filtrage plus intelligentes”, confirme Rafi Haladjian, président-directeur général de FranceNet. Le fournisseur d’accès et d’hébergement de sites marchands déploie actuellement une solution d’Autonomy dans la presse hexagonale.
L’éditeur britannique n’a toutefois pas que des adeptes. “Nous n’utilisons plus Agentware(*), témoigne Peter Griffiths, fonctionnaire d’Etat à Londres. “Nous le trouvons trop lent pour le volume d’informations à traiter.” Aux Etats-Unis, le site américain Xoom a choisi Inktomi après avoir annoncé l’adoption de la solution Autonomy pour ses communautés en ligne. Ces défections, peu nombreuses, mettent néanmoins un bémol à l’utilisation de la reconnaissance de modèles dans le traitement du langage. Le déploiement d’une application d’envergure en France permettra, d’ici à quelques mois, de juger plus en profondeur la technologie d’Autonomy
(*) Première génération du produit d’Autonomy, dont la technologie est reprise dans Portal-in-a-box.

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Emmanuel Chanial