Une nouvelle voix s’élève contre la Hadopi. Dans un entretien accordé au Monde, la députée PS de Moselle, Aurélie Filippetti, également en charge de la culture dans le cadre de la campagne présidentielle de Francois Hollande, déclare être pour le retrait pur et simple de cette loi.
« Moi, je veux supprimer Hadopi, oui. Ne nous trompons pas : le numérique est une aubaine, il va nous permettre de multiplier les formes artistiques et leur consommation. Il faut sortir d’une vision malthusienne et mettre fin au modèle répressif. »
Mettre à contribution Amazon
Sa solution, déjà proposée par de nombreuses personnalités politiques, est de mettre à contribution tous les acteurs de la chaîne numérique, tels que les fournisseurs d’accès, Google et les fabricants de logiciels. Les internautes aussi participeraient à cette rémunération mais « dans une moindre mesure ».
Plus étonnant, la député souhaite aussi que les fabricants de matériels verse une rémunération aux ayants droit, car selon elle, « on les oublie souvent alors qu’ils sont assis sur une mine d’or ».
Autres acteurs dans la ligne de mire de la députée, les e-commerçants spécialisés dans le secteur culturel comme Amazon. Ceux-ci bénéficient des mêmes dispositifs fiscaux que les libraires et les disquaires qui eux supportent la charge d’un fonds de commerce. Elle émet donc l’idée d’une mise à contribution des acteurs 100 % en ligne, sans fournir plus de précision.
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