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Aujourd’hui : des calculs à gogo

Epuiser son ennemi. Miser sur son incapacité technique à trouver la clé qui permettra de déchiffrer l’information. Telle est la stratégie des systèmes de cryptographie actuels. Et sa faiblesse.

SSL, RSA, DES (*) : vous utilisez au quotidien ces acronymes barbares. Il s’agit de systèmes de cryptographie qui reposent sur un principe vieux de plus d’un siècle : l’algorithme, c’est-à-dire la manière dont est cryptée l’information, peut être connu de tous, mais la clé, sésame qui permet d’appliquer l’algorithme et de lire le message, doit rester secrète. Il en existe deux grands types. Le premier, dit “à clé privée”, fonctionne sur le modèle d’un coffre-fort. La même clé sert à brouiller et désembrouiller l’information, ouvrir et fermer le coffre. Le second, dit “à clef publique” s’apparente plutôt à une boîte aux lettres. La clef publique, comme l’adresse sur une enveloppe, permet à n’importe qui d’envoyer des messages cryptés, mais seul le destinataire peut ouvrir la boîte, autrement dit possède la clé privée qui permet de déchiffrer. Plus la clé est longue, moins un espion a de chances de la deviner par tâtonnement. Pour un système à clé privée utilisant une longueur de 56 bits, il faut tester plus de 3 millions de milliards de possibilités… ce qui a été fait, en 1998, en moins d’une journée !(*) Secure Socket Layer, Rivest Shamir Adleman, Data Encryption Standard

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Perrine Vennetier