La publication des résultats de AuFeminin se fera sans coup de semonce, une chance pour le portail féminin européen coté au Nouveau Marché depuis le 19 juillet 2000. En effet, AuFeminin.com, dont le modèle économique dépend exclusivement de la publicité, a dépassé les objectifs qu’il s’était assigné pour son premier exercice.Le chiffre d’affaires atteint 17,1 millions de francs (2,61 millions d’euros) en 2000, mieux que les 15,5 millions de francs (2,36 millions d’euros) initialement prévus. AuFeminin.com affiche toutefois une perte de 50 millions de francs (12,67 millions d’euros) pour l’année 2000.Les dépenses marketing ont finalement atteint 40,2 millions de francs (6,13 millions d’euros), au lieu des 69,2 millions de francs (10,55 millions d’euros) qui avaient été annoncés.
La presse féminine, un secteur rentable
” Notre développement a été plus rapide que prévu, commente Anne-Sophie Pastel, PDG de AuFeminin.com. Nous avons d’une certaine manière reproduit le modèle de la presse féminine, qui est un support haut de gamme pour les annonceurs. Trente-deux magazines cohabitent et sont rentables… “En décembre 2000, AuFeminin.com revendiquait le leadership parmi les sites féminins des trois pays où il était implanté ?” 530 000 visiteurs uniques en France, 170 000 en Italie et 160 000 en Espagne, selon Dart. “C’est l’équivalent d’un magazine féminin papier”, remarque Anne-Sophie Pastel.” Nous avons également su nous développer sur un média où les femmes ne représentent encore que 30 à 35 % de l’audience “, ajoute Anne-Sophie Pastel. Concrètement, AuFeminin.com occupait le douzième rang parmi les supports en ligne en décembre 2000, selon LemonAd.Dans le même temps, les concurrents d’AuFéminin.com ont connu des fortunes diverses. De fait, les magazines papier, comme Elle, qui vient de remodeler son site, et Plurielles, le site-rubrique de TF1, se cherchent de nouvelles stratégies. Quant à Newsfam, son avenir s’inscrit en pointillé et l’une de ses deux fondatrices a quitté le navire.AuFeminin.com table sur un chiffre d’affaires, au minimum, de 51 à 55 millions de francs (7,77 à 8,38 millions deuros) en 2001. Le portail espère notamment atteindre la rentabilité en France pour la fin 2001.
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