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Au second tour de table, Wokup réveille les financiers

Malgré un contexte défavorable, l’éditeur réussit à lever 13,25 milliards d’euros auprès de quatre nouveaux entrants. Son passé commun avec France Télécom et sa technologie reconnue lui apportent un incontestable crédit

Dans un contexte de frilosité des investissements et de démarrage décevant du WAP, la levée de fonds de la start-up Wokup est, a priori, surprenante. La société a rassemblé 13,25 millions d’euros lors de son deuxième tour de table, fin décembre 2001. “Une performance qui la classe parmi les vingt meilleures levées de l’année dernière, tous secteurs confondus”, admet Christophe Chausson, président de Chausson Finance.La raison de cette réussite se trouve sans doute d’abord dans Wokup Serve, un logiciel de publication de documents multi-accès. C’est-à-dire indépendant de la source de données – HTML, XML, etc. ?” et du terminal ?” téléphone mobile, télévision, assistant personnel, minitel ou PC. Mais, à y regarder de plus près, la société a d’autres atouts qui ont séduit les investisseurs.Ses liens historiques avec France Télécom, d’abord. Wokup en est une émanation, et l’application a été conçue au sein de son laboratoire de R&D (ex-Cnet), qui a supporté ses coûts de développement. L’opérateur historique n’est d’ailleurs pas en reste. Après être intervenue au premier tour, Innovacon ?” la société de capital-risque créée par France Télécom ?” rajoute 3 millions d’euros lors de la nouvelle levée de fonds. Cette reconnaissance n’a pas échappé au fonds de pension canadien Sofinov, qui participe à hauteur de 38 % dans le nouveau financement.

Des investisseurs qui sont aussi… des clients

Wokup, ensuite, possède un bon portefeuille de clients. Si Crédit Lyonnais Venture Capital investit aussi, c’est en partie parce que la banque en est cliente. Et d’autres grandes entreprises sont déjà dans l’escarcelle de l’éditeur, telles la Société Générale, Canal Plus Technologies, ou ?” là encore ?” France Télécom.Enfin, tous les investisseurs ont un marché cible aux perspectives importantes et où les concurrents directs ne sont pas légion – du moins, si l’on considère ceux capables d’équiper les systèmes d’information des opérateurs. ” Notre logiciel a été conçu pour subir des montées en charge importantes. Ce qui laisse peu de place à la concurrence “, se félicite François Ziserman, président de Wokup. Ces mêmes opérateurs sont aussi les plus gros clients des éditeurs de serveurs d’applications, comme BEA et iPlanet, partenaires et vecteurs de diffusion de Wokup.

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Olivier Discazeaux