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Au deuxième tour de table, Wokup réveille les financiers

Malgré un contexte défavorable, l’éditeur réussit à lever 13,25 millions d’euros auprès de quatre nouveaux entrants grâce à son passé commun avec France Télécom et sa technologie.

Dans un contexte de frilosité des investissements et de démarrage décevant du WAP, la levée de fonds de la start up Wokup est, a priori, surprenante. La société a rassemblé 13,25 millions d’euros lors de son deuxième tour de table, en fin décembre dernier. “Une performance qui la classe parmi les vingt meilleures levées de l’année, tous secteurs confondus”, admet Christophe Chausson, président de Chausson Finance.La raison de cette réussite se trouve sans doute d’abord dans Wokup Serve, un logiciel de publication de documents multi-plate-forme. C’est-à-dire indépendant de la source de données ?” HTML, XML, etc. ?” et du terminal ?” téléphone mobile, télévision, assistant personnel, minitel ou PC. Mais, à y regarder de plus près, la société a d’autres atouts, qui ont séduit les investisseurs.Son histoire liée à France Télécom, d’abord : Wokup en est une émanation, et l’application a été conçue au sein de son laboratoire de R&D (ex-Cnet) qui a supporté les coûts de développement. L’opérateur historique n’est pas en reste. Après être intervenue au premier tour de table, Innovacon ?” la société de capital-risque créée par France Télécom ?” ajoute 3 millions d’euros pour la nouvelle levée de fonds.

Wokup dispose déjà d’un bon portefeuille de clients

Cette reconnaissance n’a pas échappé au fonds de pension canadien Sofinov (filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec), qui participe à hauteur de 38 % dans le nouveau financement. Wokup, ensuite, possède un bon portefeuille de clientèle. Si Crédit Lyonnais Venture Capital investit aussi, c’est en partie parce que la banque en est cliente. Et d’autres grandes entreprises sont déjà dans l’escarcelle de l’éditeur, tels la Société Générale, Canal Plus Technologies ou ?” là encore ?” France Télécom.Enfin, les investisseurs saluent les qualités du produit qui cible un marché aux perspectives importantes et où les concurrents directs ne sont pas légion ?” du moins, si l’on considère ceux capables d’équiper les systèmes d’information des opérateurs. “Notre logiciel a été conçu pour subir des montées en charge importantes, ce qui laisse peu de place à la concurrence”, se félicite François Ziserman, président de Wokup. Ces mêmes opérateurs sont aussi les plus gros clients des éditeurs de serveurs d’applications, comme BEA et iPlanet, partenaires et vecteurs de diffusion de Wokup.

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Olivier Discazeaux