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Au bord du précipice

Les Bourses européennes sont touchées par un phénomène de volatilité extrême. Vendredi, le CAC 40 qui perdait 6,75 % en milieu d’après-midi, termine finalement à -2,28 %. Aux Etats-Unis, les parlementaires sont prêts à mettre en ?”uvre un programme global de relance de l’économie.

Les places financières européennes ont évité de peu le krach ce vendredi. Une journée marquée par la rumeur, la Bourse de Londres (LSE) ayant dû être évacuée en fin de matinée suite à une fausse alerte à la bombe, tandis que les médias français avaient les yeux rivés sur une explosion, finalement accidentelle, à l’usine chimique AZF, dans la banlieue de Toulouse.Le CAC 40 avait donc perdu 2,28 % à la clôture, Londres 2,18 % et Francfort 2,06 %. Cette baisse est proche de celle enregistrée par les indices américains Nasdaq (-3,81 %) et Dow Jones (-2,59) à 18 heures.Le discours guerrier du président Bush devant le Congrès américain n’a pas davantage convaincu les investisseurs. Ces derniers sont en effet dans l’incertitude, dans la mesure où l’administration américaine n’a toujours pas précisé quelles seraient les cibles d’une riposte menée par l’US Army, ni même si les gouvernements européens participeraient à cette action, noon plus que la durée de cette intervention militaire.Cette absence de visibilité contribue à déstabiliser davantage les Bourses européennes, lesquelles sont déjà plongées dans l’incertitude depuis que l’économie américaine est rentrée en phase de ralentissement à la fin de l’année dernière.La préoccupation des investisseurs commence d’ailleurs à être partagée par les ministres des Finances de la zone euro. Ceux-ci sont réunis à Liège (Belgique) ce vendredi à l’occasion du sommet de l’Eurogroupe. Signe des temps, cette rencontre a été élargie exceptionnellement au Danemark, au Royaume-Uni et à la Suède, des pays qui ne sont théoriquement pas dans la zone euro.Les compagnies aériennes, l’assurance, la banque, l’énergie et les loisirs ont été particulièrement malmenés cette semaine. Alors que, à l’inverse, certaines activités liées aux nouvelles technologies parviennent à progresser, faisant office de valeurs refuges.France Télécom progresse par exemple de 2,75 % en clôture. Orange grimpe pour sa part de 4,71 %.Cap Gemini passe aussi au travers des gouttes avec une hausse de 6,45 %.Le secteur des médias parvient à enrayer la chute. TF1 gagne 8,58 %, Métropole TV 6,56 %, et Vivendi Universal 2,13 % lors de la séance de ce vendredi.En revanche, ST Microelectronics perd 3,29 %. Les fabricants de semi-conducteurs sont indirectement touchés par la crise aérienne, qui a retardé l’acheminement de certains composants électroniques.L’équipementier Alcatel subit le contrechoc, et s’effondre de 8,73 % à la fermeture.

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Gérald Bouchez