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Attention, chat et clavier piégés !

Syndrome Enron ? La cybersurveillance s’accentue outre- Atlantique. Alors que le filtrage des e-mails s’est généralisé, les entreprises américaines s’attaquent aujourd’hui au “chat”. Plus conviviale que…

Syndrome Enron ? La cybersurveillance s’accentue outre- Atlantique. Alors que le filtrage des e-mails s’est généralisé, les entreprises américaines s’attaquent aujourd’hui au “chat”. Plus conviviale que le courriel, la messagerie instantanée serait propice à la confidence et à la divulgation de secrets professionnels.Pour justifier cette nouvelle forme de contrôle, le New York Times du 15 avril cite l’exemple d’un responsable financier de San Francisco. Le dénommé Frank Slattery aurait “chatté” avec des confrères au sujet de la possible enquête de la SEC (l’équivalent américain de la COB) à l’encontre de Peoplesoft. Objet de toutes les rumeurs, l’éditeur verra le cours de son action baisser de 27 % les jours suivants.Si aucune relation de cause à effet n’a été formellement établie, cette histoire fait école, et un “marché” s’ouvre pour des d’éditeurs comme IBM, Communicator ou Facetime. En février dernier, Microsoft a annoncé l’intégration de la solution d’archivage d’IMLogic dans sa prochaine génération de messagerie instantanée. Il est, a priori, possible de contourner cette nouvelle forme d’espionite aiguë en passant, par exemple, par un forum de discussion.Mais l’invention ?” déjà ancienne ?” de la société américaine Amecisco est plus pernicieuse. A première vue, son produit phare, le Keylogger, est un clavier anodin. Méfiance, toutefois. Il s’agit, en fait, d’un périphérique délateur, qui enregistre toutes les saisies de l’employé. Sa mémoire Flash de 512 Ko à 2 Mo stocke même les mots de passe à l’ouverture d’une session Windows et conserve les données une fois le clavier débranché. L’administrateur habilité n’a plus qu’à récupérer les données saisies, avec date et heure de la frappe, dans un simple traitement de texte. Prix : de 129 à 349 dollars. La version démo téléchargeable depuis le site d’Amecisco donne une petite idée de la terrible mécanique qui se trame à l’insu du collaborateur. La start up pousse le vice jusqu’à dissimuler son mouchard dans des périphériques de marque ou à lintérieur de claviers existants. A quand les webcams de vidéosurveillance ?

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Xavier Biseul