Passer au contenu

Atrica se lance dans la bataille du réseau métropolitain

Après le réseau local et étendu, le réseau métropolitain fait sa révolution. Sur ce terrain riche et fertile, la jeune pousse Atrica espère faire fortune.

Les constructeurs réseaux et télécoms ont découvert un nouveau filon : le réseau métropolitain (MAN). Un marché estimé aujourd’hui à 15 milliards de dollars par le cabinet RHK, et qui devrait atteindre 28 milliards en 2004. Entre le réseau local de l’entreprise et le c?”ur de réseau de l’opérateur, c’est le réseau métropolitain qui fédère le trafic à l’échelle d’une agglomération dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres, avant de l’injecter dans le c?”ur de réseau de l’opérateur. Un secteur sur lequel se précipitent nombre d’exploitants : qu’ils soient historiques, comme France Télécom (via Innovacom), nouveaux exploitants de commutateurs locaux, comme Colt (les fameux CLEC), ou industriels.C’est sur ce créneau tout neuf que se place la jeune pousse Atrica, petite société américaine fondée en février 2000, notamment par des anciens de 3Com. Elle vient de boucler un second tour de table de 18 millions de dollars avec des partenaires de poids, tels que France Télécom, la RBOC américaine SBC, ou le Suédois Telia.Jusqu’à présent, le MAN restait le domaine réservé des technologies de transport traditionnelles, comme le SDH (Synchronous Digital Hierarchy) en Europe. Mais voici que les spécialistes du réseau local proposent de le remplacer par Ethernet (notamment le Giga- bit Ethernet) directement sur la couche optique. Double avantage: il s’agit de la même technologie que dans les réseaux locaux, et Ethernet offre une plus grande souplesse d’exploitation.Evidemment, le gros gâteau du MAN attire d’autres gourmands, comme Foundry ou Extreme Networks, deux champions de la commutation Ethernet dans les réseaux locaux. Tous estiment, en effet, que puisque Ethernet s’étend au réseau métropolitain, il n’y a pas de raison de ne pas le suivre. Ces acteurs ont pour eux la notoriété que leur vaut leur ” ancienneté ” – cinq ans, en moyenne – dans le réseau d’entreprise et la course à la performance qu’ils se livrent depuis des années. Face à eux, Atrica – cent dix personnes – ne peut que faire remarquer qu’Ethernet a été le c?”ur de métier de 3Com et rappeler la confiance que sa technologie inspire aux opérateurs et aux investisseurs.De fait, les solutions Ethernet optiques d’Atrica sont déjà en test chez France Télécom. Et, pour être plus proche de son premier grand client européen, la société vient d’ouvrir son premier bureau européen à Paris. Il est dirigé par François Tournesac… un autre ancien de 3Com.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Pierre Soulès