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ATKDiscount : huit mois de prison ferme pour le fondateur

Le prévenu était poursuivi pour publicité mensongère, escroquerie et banqueroute. Plusieurs milliers de plaintes avaient été déposées contre ce site qui ne respectait pas les délais de livraison.

L’homme avait auparavant exercé ‘ dans la voyance ‘. A l’audience, il a expliqué qu’il avait été ‘ dépassé par les événements ‘, rapporte
l’AFP. Le vent a en effet mal tourné pour le créateur des sites d’e-commerce ATKDiscount et Facilimport.Le prévenu était
poursuivi pour publicité mensongère, escroquerie et banqueroute. Il vient d’être condamné par le tribunal correctionnel de
Créteil à huit mois de prison ferme (deux ans de prison dont seize mois avec sursis) et à trois ans de mise à l’épreuve, une peine à laquelle vient s’ajouter une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans.

Plusieurs condamnations pour ATKDiscount

L’affaire remonte à 2005, à la création d’ATKDiscount, un site qui promet aux internautes des ‘ prix pulvérisés ‘ sur des produits d’électronique grand public s’ils acceptent des délais de
livraison de ‘ cinq à sept semaines ‘. Mais la promesse ne sera jamais tenue (ou presque). En septembre 2006, sur 1 337 commandes, 424 avaient été honorées, dont 35 seulement dans les délais,
relève l’AFP.En fin de compte, ce dossier judiciaire s’est enrichi de près de 2 000 plaintes de clients mécontents, a indiqué à l’audience le procureur de la République, Bernard Thouvenot. Le prévenu, qui avait dans un premier temps
disparu, a finalement été interpellé en octobre 2008 à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne).A l’été 2007, ATKDiscount avait aussi fait l’objet d’une condamnation par un juge de proximité pour
‘ résistance abusive ‘ dans une affaire l’opposant à l’un de ses clients. Ce dernier avait porté
plainte alors qu’il n’avait pas obtenu le remboursement de produits qui ne lui avaient pas été livrés dans les délais.L’épilogue de ces déconvenues judiciaires fera peut-être sourire Grégoire et Alexandre Fur, les fondateurs de feu
Pere-Noel.fr. Le 19 novembre 2003, ils étaient condamnés respectivement à trente et à six mois de prison ferme. Mais les deux prévenus
avaient depuis longtemps pris la poudre d’escampette. Et nul ne sait aujourd’hui s’ils sont encore connectés à Internet.

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Philippe Crouzillacq