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AT&T croque un ‘ Baby Bell ‘

En rachetant BellSouth pour 67 milliards de dollars, AT&T devient le numéro un des télécoms aux Etats-Unis devant Verizon.

Après l’éclatement et la dérégulation, les télécoms américains traversent une phase de consolidation. Après avoir fusionné l’an passé avec SBC, AT&T met aujourd’hui la main sur BellSouth. L’opération, validée par les conseils
d’administration des deux sociétés, doit encore être approuvée par les actionnaires et les autorités de la concurrence américaine.Ce rachat ferait d’AT&T le numéro un du secteur des télécommunications aux Etats-Unis devant Verizon et Sprint-Nextel. La capitalisation boursière du nouvel ensemble devrait avoisiner les 165 milliards de dollars
(137 milliards d’euros). Pour mémoire, en 1984 le gouvernement fédéral de l’administration Reagan avait pris la décision de mettre un terme au monopole de fait d’AT&T dans les télécommunications. L’entité avait alors été éclatée en huit
sociétés : AT&T (qui conservait une spécialité communications ‘ longue distance ‘) et sept autres compagnies régionales (Verizon, SBC, Qwest…), les ‘ Baby
Bell ‘.

18 milliards de dollars d’économies d’échelle

Sur le papier, AT&T-BellSouth devrait compter 252 000 employés. Cependant, dans un communiqué commun, les deux sociétés ont annoncé leur intention de réaliser près de 18 milliards de dollars d’économies d’échelle sur
la base de ce rachat. La reprise de BellSouth devrait permettre à AT&T de s’imposer définitivement sur le marché du téléphone mobile outre-Atlantique. Jusqu’ici, AT&T et BellSouth était en effet actionnaires (respectivement à 60 % et
40 %) de Cingular, le numéro un du marché américain devant Verizon.Au niveau de la téléphonie fixe, l’acquisition de BellSouth devrait renforcer la présence d’AT&T dans le sud des Etats-Unis et lui permettre de couvrir une zone allant de la Floride à la Californie, précise lAFP.

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Philippe Crouzillacq