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Assurer une extinction ‘ propre ‘ de ses serveurs

Aucun élément décisif n’a été laissé de côté par le laboratoire. Découvrez ici les résultats aux différents tests subis par les onduleurs.

1. Autonomie et batteries

Tous les constructeurs proposent des batteries additionnelles en option, mais le test d’autonomie a été réalisé avec les batteries fournies en standard sur les onduleurs. Tous sont dotés de batteries en plomb provenant des
mêmes fournisseurs (Yuasa et CSB).Sans surprise, les modèles ayant le plus de batteries, c’est-à-dire ceux de Riello et d’Eaton Powerware, dotés de huit unités, s’en sortent le mieux sur ce test, avec une durée de décharge d’environ 14 minutes, quand les
onduleurs à quatre batteries ne dépassent pas 7 minutes d’autonomie (Emerson et Socomec). Le modèle d’APC dépassant à peine 5 minutes. Doté de deux batteries supplémentaires, l’appareil de MGE UPS n’offre que 8 min 30 d’autonomie,
soit seulement 1 min 30 de plus que les modèles d’Emerson et de Socomec. Point appréciable : les durées d’autonomie annoncées par les constructeurs sont ici très proches de celles mesurées.

2. Tests électriques

Nos tests montrent que les équipements sélectionnés pour ce banc d’essai sont de bonne facture. Des fluctuations de tensions hautes et basses ont été reproduites en entrée de chaque onduleur afin de savoir à quel moment
celui-ci passe en mode batterie. Dans l’ensemble, ces modèles sont plutôt tolérants aux fluctuations, ce qui est préférable pour éviter les commutations inutiles.La puissance maximale fournie, comprise entre 1400 et 1680 W, est conforme aux spécifications des constructeurs. Le rendement, qui caractérise la perte de puissance due au fonctionnement de l’onduleur, est supérieur à
85 % pour tous les modèles, hormis pour celui de MGE UPS qui n’excède pas 80,3 %. En sortie de ces équipements, le courant est plutôt ‘ propre ‘, avec une distorsion harmonique ne dépassant pas 4 % avec une
forte charge. En entrée, en revanche, celle-ci varie de 5,05 % pour MGE UPS à 18,16 % pour Socomec.

3. Administration et supervision

Tous les constructeurs exploitent une carte Ethernet compatible SNMP et embarquent sur leur matériel un serveur Web. Tous sont dotés d’un port série en standard, mais pas forcément d’un port USB. Chez certains constructeurs, le
logiciel d’administration pourra différer en fonction de l’interface utilisée.Sur tous, le paramétrage des séquences d’extinction est simple et les alertes lors d’une coupure de courant sont efficaces. Les constructeurs sont souvent incapables de communiquer quelle version SNMP est installée dans leur
système. Tous intègrent des MIB propriétaires additionnelles. Le remplacement des batteries est en général très simple sur la plupart des modèles, mais quasi impossible sur le modèle de Riello.

4. Tests de coupure

Les ingénieurs ont procédé à des tests d’extinction automatique de serveurs avec Windows et avec Linux. La mise en place des agents se révèle en général nettement plus aisée avec le premier qu’avec le second. Avec Windows, il
s’agit pour tous les modèles d’insérer le CD d’installation et de suivre les instructions à l’écran. À la fin de l’installation, un assistant permet de paramétrer la séquence d’extinction.Sur l’OS libre, les choses se compliquent : il faudra bien souvent faire appel à une machine virtuelle Java qui n’est pas forcément fournie sur le CD d’installation. La documentation d’installation peut aussi faire défaut.
Enfin, le paramétrage de la séquence d’extinction avec Linux se fait parfois en éditant laborieusement un fichier de configuration via l’éditeur de fichiers en ligne VI. Powerware fait exception sur ce point, car l’installation de ses agents sur les
principales distributions Linux se révèle aussi simple qu’avec Windows.

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Bertrand Braux