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Association Silicon Sentier, entre lobby et comité d’entreprise

Connu pour héberger de nombreuses jeunes pousses, le quartier parisien du Sentier donne son surnom à une association. Elle regroupe une quarantaine de sociétés mais compte s’étendre, à terme, à l’ensemble des acteurs de la nouvelle économie parisienne.

Le phénomène Silicon Sentier sévit depuis plusieurs mois déjà : nombre de jeunes pousses ont trouvé un terrain propice à leur développement et transformé ce vieux quartier, au coeur de Paris, associé à la confection, en espace d’innovations, de technologies et d’audace…Aujourd’hui une association regroupe une partie de ces sociétés et se lance à l’assaut de tout Paris et de sa région. S’appropriant l’appellation déjà populaire de Silicon Sentier, l’association est née en juin 2000. Elle compte aujourd’hui plus de 40 sociétés, soit environ 2 000 personnes. Seul critère pour en faire partie : l’appartenance à la nouvelle économie et l’utilisation des nouvelles technologies. L’activité des membres se situe dans les nouveaux médias, le développement de logiciels, la communication, l’e-commerce.Régie par la loi 1901, elle réunit 3 types de membres : les sociétés ” partenaires affiliés “, les membres sponsors ?” des dot-corps et autres investisseurs qui soutiennent l’association ?”, et des membres ” individuels ” qui adhérent à titre personnel.À l’origine de l’association, entre autres, Jean Ferré, PDG d’Arisem (éditeur de logiciels), Frédéric Pie d’Agency.com, Arnaud Ventura, directeur général de PlaNet Finance, le don humanitaire sur le Net ” béni ” par Jacques Attali, il y a deux ans. En tout, une quinzaine de membres fondateurs forment le bureau actuel et se réunissent toutes les semaines. Parallèlement, le Conseil exécutif accueille les initiatives et canalise les énergies dans des ” groupes de travail ” : communication, événementiel, immobilier, humanitaire, sports, etc.Silicon Sentier se défend d’être un lobby ou un incubateur. C’est une ” association ouverte et sans hiérarchie “?” Jean Ferré se définit lui-même comme étant un” président de passage ” ?” qui affiche 3 objectifs : la défense des intérêts communs et des grandes causes actuelles comme le haut débit, la création d’une ” communauté d’échanges et entraide “, une sorte de comité d’entreprise, et l’instauration du label ” nouvelle économie parisienne ” comme une marque de confiance qui devra associer le nom de Paris aux nouvelles technologies, à l’innovation et à la performance. ” Ce qui est loin d’être le cas actuellement “, estime Arnaud Ventura, vice-président.Avec la volonté de se positionner en tant qu’interlocuteur associatif de poids face aux autorités territoriales, Silicon Sentier organise des rencontres-débats avec les candidats à la mairie de Paris. Bertrand Delanoé s’est prêté au jeu, il y a environ 3 semaines, et Philippe Seguin attend son tour début janvier.

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Marie Karel