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Assistant personnel, mais aussi téléphone

Devenu un véritable PC de poche, ce bloc-note électronique adopte le sans-fil pour conquérir l’entreprise, chassant du même coup sur le terrain des téléphones intelligents.

Vingt millions de Palm vendus depuis 1996. Deux millions d’iPaq écoulés en seulement deux ans. Il ne s’agit plus d’une mode. Les assistants personnels se sont installés durablement dans le paysage informatique. Au départ vendus comme de simples agendas électroniques que l’on synchronise avec le PC, ils se sont progressivement bonifiés pour devenir de véritables ordinateurs de poche, puissants et communicants. Signe de maturité, le marché s’est aujourd’hui polarisé sur deux systèmes d’exploitation : Palm OS de Palmsource d’un côté, et Pocket PC de Microsoft de l’autre. Maintenant qu’ils ont fait le plein du côté des technophiles, les constructeurs souhaitent séduire un public plus large. Mais leurs recettes restent les mêmes.Les Pocket PC, par exemple, jouent plus que jamais la surenchère technologique. Les derniers modèles arborent des processeurs à 400 MHz, affichent des milliers de couleurs et offrent 64 Mo de mémoire en standard ?” c’est-à-dire quasiment la puissance d’un PC de bureau d’il y a quatre ans. De même, les extensions pleuvent : des adaptateurs réseau aux appareils photonumériques, en passant par les modules GPS, tout est bon pour se distinguer du voisin. A l’opposé, les Palm restent les apôtres de la simplicité d’utilisation. Les modèles actuels plafonnent à 8 Mo de mémoire, et ne disposent pas toujours de la couleur. Palm ne souhaite pas s’éloigner du cocktail qui a fait son succès. “Nous restons centrés sur les fonctions de base : l’agenda et le carnet d’adresses, dans un boîtier ultracompact, offrant la meilleure autonomie”, plaide Franck Gajet, responsable marketing chez Palm.

Une connexion permanente à internet

La version 5 de Palm OS devrait tout de même combler son retard sur le Pocket PC en permettant aux Palm d’accueillir des processeurs plus puissants et de manipuler des données multimédia et, donc, de proposer des applications plus pointues. Les deux familles se rejoignent néanmoins sur un point. Que ce soit chez Palm ou chez Pocket PC, les dispositifs de communication sans fil ?” Bluetooth, 802.11 ou GPRS ?” sont adoptés en standard. L’objectif, à terme, étant d’avoir un appareil connecté en permanence à internet pour séduire les entreprises. “Pour nous, l’assistant personnel est d’abord un terminal. Donc, tout ce qui va dans le sens de son émancipation ne peut que nous simplifier la vie”, se réjouit François Pichon, directeur de Synchro Team, une SSII d’applications mobiles.Mais en intégrant un module GPRS, les assistants personnels ont incorporé des fonctions de téléphonie cellulaire. Ils se retrouvent donc en concurrence avec les téléphones intelligents. Là, deux visions s’affrontent : ceux qui préconisent deux appareils distincts, chacun optimisé pour un usage, mais en liaison permanente via Bluetooth ; et ceux qui ne jurent que par un seul appareil, capable de tout faire. Pour l’heure, les partisans de la seconde solution n’ont pas convaincu : les Sagem WA3050 et autres Trium Mondo, lancés l’année dernière, sont si encombrants qu’ils ne peuvent être utilisés que comme des téléphones d’appoint. En revanche, le tout nouveau Treo de Visor s’avère beaucoup plus pratique. Mais est-ce encore un assistant personnel ?

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Anicet Mbida