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Asie (2/12) : quand Microsoft et Kinect échouent au Japon

Alors que Kinect triomphe partout dans le monde, le Japon persiste et signe dans son particularisme et ne répond pas à l’appel. Et le reste de l’actu Asie en bref.

Les difficultés de Microsoft pour imposer son hardware au pays du Soleil levant ont souvent été mises sur le compte d’une stratégie promotionnelle trop timide, ou trop éloignée des préoccupations des joueurs japonais. Mais pour Kinect, Microsoft a voulu mettre toutes les chances de son côté, en tablant entre autres sur un partenariat avec le tout jeune groupe d’idolesKinectSKE48, déclinaison locale (à Nagoya) de la franchiseKinectAKB48. Le groupe est ainsi devenu l’ambassadeur de Kinect, le temps d’une campagne tous azimuts à la télévision nippone et avec un large éventail de médias.

Pourtant, les premiers chiffres de ventes sont pour le moins modestes. Kinect ne s’est en effet vendu qu’à environ 26 000 unités pendant la première semaine, soit un résultat inférieur de moitié au Playstation Move. Dancemaster est pour l’instant le titre Kinect le plus vendu, avec un total d’environ 6 000 exemplaires écoulés.

La plupart des acquéreurs seraient déjà en possession d’une Xbox 360, comme le suggère la très faible progression des ventes de la console à l’occasion de la sortie de Kinect. Malgré tous ses efforts pour brosser l’otaku dans le sens du poil, le Japon reste décidément un territoire hostile pour Microsoft.

Rien d’étonnant à ce que certains analystes se soient empressés de renouveler leur recommandation à Microsoft : laisser tomber le Japon, tout simplement. Outre le chauvinisme de l’industrie et des joueurs japonais, Kinect souffre d’un handicap majeur : la place nécessaire à son bon fonctionnement.

Il faut au moins deux mètres de recul pour jouer seul. Or les habitations japonaises, a fortiori celles de la majorité des otaku, sont d’une surface nettement plus modeste qu’en Occident.

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Nathan Sommelier